Israël en guerre - Jour 376

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Les 5 fois où Nikki Haley a ravi les partisans d’Israël à l’ONU

Aux Nations unies, Haley n'a pas seulement défendu Israël, elle a changé les règles du jeu : sous sa direction, le soutien à Israël est devenu "avec ou contre nous"

L'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Nikki Haley, visite le mur Occidental dans la Vieille Ville de Jérusalem, lors de sa visite en Israël, le 7 juin 2017. (Hadas Parush/Flash90)
L'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Nikki Haley, visite le mur Occidental dans la Vieille Ville de Jérusalem, lors de sa visite en Israël, le 7 juin 2017. (Hadas Parush/Flash90)

JTA – Quand Nikki Haley a déclaré qu’elle quitterait son poste d’ambassadrice à l’ONU à la fin de cette année, les Israéliens et les partisans d’Israël ont tout de suite déploré cette décision.

Haley ne s’est pas contentée de défendre Israël et son gouvernement comme ses prédécesseurs l’avaient fait sous les gouvernements démocrate et républicain. Elle a changé la donne : sous sa direction, et avec la bénédiction du président Donald Trump, le soutien à Israël est devenu une position d’ « avec ou contre nous ». Punir ceux qui critiquent les États-Unis car ils défendent Israël, était la devise du duo Trump-Haley.

Une grande partie des deux années passées par Haley au sein de l’organisation mondiale a été consacrée à Israël.

« Merci pour votre soutien, qui a conduit à un changement du statut d’Israël à l’ONU », a déclaré Danny Danon, ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, sur Twitter.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a également exprimé sa gratitude dans un communiqué.

« Je tiens à remercier l’ambassadrice @nikkihaley, qui a lutté sans compromis contre l’hypocrisie de l’ONU et qui a défendu la vérité et la justice pour notre pays, » a-t-il déclaré.

Les prédécesseurs de Mme Haley avaient aussi fortement soutenu Israël à l’ONU, avec cependant certains ratés.

Le dernier remonte à décembre 2016, lorsque l’ambassadrice Samantha Power avait adopté une résolution du Conseil de sécurité qui critiquait la politique des implantations d’Israël à l’époque de l’administration Obama, environ un mois avant que Trump ne soit investi.

C’est un des rares cas où un fonctionnaire américain a partiellement approuvé les critiques de l’ONU à l’égard d’Israël.

Netanyahu (qui a été envoyé à l’ONU pendant des années) et la communauté pro-Israël considèrent l’ONU comme une véritable fosse aux lions. Toute concession est considérée comme une trahison. Tel était le message d’adieu de l’American Israel Public Affair Committee (AIPAC) à Haley.

« Nous saluons le rôle moteur de @nikkihaley @USUN », a déclaré l’AIPAC sur Twitter. « Merci d’avoir constamment défendu les intérêts de l’Amérique et de notre allié démocratique, Israël. »

À cinq reprises, Nikki Haley a pesé en faveur d’Israël dans ses fonctions d’ambassadrice aux Nations unies.

1. Réduction des fonds alloués à l’UNRWA

Israël et les responsables pro-israéliens critiquent depuis longtemps l’UNRWA, l’agence des Nations unies qui administre l’aide aux Palestiniens et à leurs descendants, en raison de la définition trop large du réfugié palestinien, qui permet la perpétuation illimitée de ce statut.

Haley a contribué à la décision de l’administration Trump le mois dernier de mettre fin au financement de l’agence. L’an dernier, les États-Unis ont versé 360 millions de dollars, soit la majorité de leur budget. Cette année, après avoir fixé un montant de plus de 60 millions de dollars, un gel a été mis en place et est devenu permanent le mois dernier.

Sur cette photo du 24 septembre 2018, le président américain Donald Trump s’entretient avec Nikki Haley, l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, lors de l’Assemblée générale des Nations Unies au siège des Nations Unies. (AP Photo/Evan Vucci, Dossier)

S’exprimant en août à la Fondation pour la défense des démocraties, Haley a déclaré que l’argent pourrait à nouveau être versé si l’UNRWA repense complètement sa façon de compter les réfugiés en réduisant leur nombre de 5 millions à 500 000.

« Nous serons donateurs s’ils modifient leurs méthodes », a-t-elle dit à propos de l’UNRWA, « s’ils comptent le nombre de réfugiés de manière exacte, nous reconsidérerons la possibilité de les avoir ou non comme partenaires ».

Les groupes progressistes pro-israéliens ont désapprouvé ces coupes budgétaires. Ils affirment que ces mesures sont inhumaines et ont fait remarquer que les responsables israéliens de la sécurité ont longtemps soutenu le fait que l’aide de l’UNRWA contribue à la stabilisation de la région.

2. « Merci aux 64 »

Haley a utilisé le veto américain pour empêcher une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU l’année dernière qui critiquait la reconnaissance par Trump de Jérusalem comme capitale d’Israël.

Les partisans de cette résolution ont alors porté cette mesure devant l’Assemblée générale pour obtenir une victoire au moins sur le plan morale.

Les résolutions du Conseil de sécurité ont force de loi internationale alors que les résolutions de l’Assemblée générale ne sont guère plus que des déclarations.

Haley s’est alors mise au travail et a réussi à convaincre 64 membres de s’abstenir de voter ou de voter contre la résolution à l’Assemblée générale.

« C’est facile pour des amis d’être avec vous dans les bons moments, mais ce sont les amis qui sont avec vous dans les moments difficiles qui ne seront jamais oubliés », a déclaré la mission américaine sur Facebook en janvier. « Merci aux 64. »

3. Départ du Conseil des droits de l’Homme

Le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies place constamment Israël à son ordre du jour, même s’il compte parmi ses membres certains des pires auteurs de violations des droits de l’homme dans le monde, comme l’Iran, la Chine et le Venezuela.

L’administration Obama a fait remarquer cette anomalie à plusieurs reprises, mais elle est restée membre du conseil dans le but d’inciter les autres pays à condamner les abus dans d’autres parties du monde.

Haley et l’administration Trump y sont restés 18 mois avant de déclarer qu’ils se trouvaient devant une impasse. L’institution « n’est pas digne de son nom », a déclaré Haley lors d’une allocution conjointe avec le secrétaire d’État Mike Pompeo en juin dernier.

4. Annulation du rapport sur l’apartheid

La Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale a publié un rapport en mars 2017 qui accuse Israël d’apartheid.

Haley, qui venait alors de prendre ses fonctions, a décidé de faire pression sur le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour qu’il retire le rapport disponible sur internet. António Guterres, qui craignait sans doute de prendre un mauvais départ avec l’administration Trump est intervenu auprès de l’agence et le rapport a été rapidement retiré.

L’envoyée à l’ONU des États-Unis Nikki Haley et l’ambassadeur d’Israël à l’ONU Danny Danon à la frontière libanaise, le 8 juin 2017 (Crédit : David Azagury / Ambassade des États-Unis, Tel Aviv)

« Il n’est pas surprenant qu’une telle propagande anti-israélienne provienne d’un organisme dont la quasi totalité des membres ne reconnaissent pas Israël », avait déclaré Haley.

5. La prière au mur Occidental

Deux mois après l’incident portant sur l’apartheid, Haley a déclaré au Christian Broadcasting Network que le mur Occidental appartient à Israël, rompant ainsi avec une tradition politique du pouvoir exécutif : ne pas se prononcer sur Jérusalem.

À la fin de l’année, Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël.

Ce fut l’un des premiers fait d’armes de Haley au service d’une administration Trump novatrice en termes de politique américaine. Elle a été choisie il y a un an pour annoncer que l’administration Trump se retirerait de l’accord sur le nucléaire iranien puis elle a ouvert la voie à la suppression des fonds pour l’UNRWA.

La reconnaissance du mur Occidental comme étant israélien semblait toutefois avoir un caractère personnel. En visite à Jérusalem un mois après son interview à CBN, elle a échappé à la sécurité pour aller toucher le lieu saint et demander aux fidèles comment prier.

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