Les efforts d’Israël pour se rapprocher de l’Arabie saoudite et faire face à l’Iran
Selon plusieurs anonymes cités par Bloomberg, le gouvernement, soutenu par les USA, redouble d'efforts pour une meilleure coopération militaire et de renseignement avec Riyad
Sous le nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Israël redouble d’efforts pour améliorer sa relation militaire et de renseignement avec l’Arabie saoudite, afin de faire face à la menace iranienne, a rapporté vendredi Bloomberg News, citant six sources anonymes.
Les efforts de rapprochement, soutenus par les États-Unis, se poursuivront au cours du week-end dans le cadre de la Conférence sur la Sécurité, à Munich.
Bloomberg News n’a pas précisé la manière dont le gouvernement israélien procédait pour parvenir à ses fins.
Il a indiqué qu’il était peu probable que Riyad accepte le principe de relations diplomatiques complètes avec Jérusalem sans progrès significatifs dans le processus de paix avec les Palestiniens, comme il l’a rappelé par le passé.
De nombreuses sources d’information assurent que les Saoudiens entretiennent des relations officieuses avec Jérusalem.
Netanyahu lui-même se serait secrètement rendu en Arabie saoudite, en 2020, pour s’y entretenir avec le prince héritier Mohammad bin Salman.
En janvier, suite à la réunion, à Jérusalem, entre Netanyahu et le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan, un communiqué du cabinet du Premier ministre avait fait savoir que les deux hommes avaient évoqué les « prochaines étapes pour approfondir les accords d’Abraham et élargir le cercle de la paix, en mettant l’accent sur un rapprochement avec l’Arabie saoudite ».
En vertu des accords d’Abraham, négociés en 2020 par les États-Unis, les pays voisins du royaume – Émirats arabes unis et Bahreïn – ont établi des relations diplomatiques complètes avec Israël.
Netanyahu a exprimé à plusieurs reprises son désir de voir l’Arabie saoudite les rejoindre.
Si les Saoudiens ont adopté une attitude plus conciliante envers Israël ces dernières années, en autorisant par exemple les compagnies aériennes israéliennes à survoler leur territoire, il est peu probable que le gouvernement actuel de Netanyahu favorise le rapprochement.
L’Arabie saoudite s’en tient pour l’heure au plan qu’elle a proposé il y a de cela une vingtaine d’années.
Le plan de 2002 propose à Israël d’établir des relations diplomatiques avec les 22 États-membres de la Ligue arabe sous réserve d’accepter une solution à deux États fondée sur les frontières de 1967 et adossée à un règlement juste de la question des réfugiés palestiniens.
Netanyahu entend mener une politique d’expansion des implantations en Cisjordanie, tandis que les partis de droite de sa coalition préconisent l’annexion d’une partie du territoire.
Jacob Magid et Amy Spiro ont contribué à la rédaction de cet article.