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Les Etats-Unis “préoccupés” par la batterie anti-missiles sur un site nucléaire iranien

Le département d’Etat dit être en contact avec ses alliés après l’installation de missiles S-300 fabriqués en Russie près de la centrale nucléaire de Fordo

Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Le système anti-missile à longue portée S-300, fabriqué en Russie, est déployé à Fordo, site nucléaire situé au centre de l'Iran, le 28 août 2016. (Crédit : capture d'écran Press TV)
Le système anti-missile à longue portée S-300, fabriqué en Russie, est déployé à Fordo, site nucléaire situé au centre de l'Iran, le 28 août 2016. (Crédit : capture d'écran Press TV)

Le département d’Etat des Etats-Unis a exprimé ses préoccupations après les récentes informations sur le déploiement par l’Iran d’un système de défense anti-missiles sophistiqué pour protéger un site nucléaire discret.

Dimanche, la télévision publique iranienne a affirmé que Téhéran avait déployé un système de missiles à longue portée fabriqués en Russie dans le centre de l’Iran pour protéger son installation nucléaire de Fordo, suspecté d’avoir accueilli des travaux de développement d’armes nucléaires.

Une vidéo montrait un camion transportant des S-300 à Fordo, pointant ses lanceurs de missile vers le ciel, près d’un autre système de défense.

John Kirby, porte-parole du département d’Etat, a déclaré pendant une conférence de presse lundi que les Etats-Unis n’étaient pas ravis de la vente du système S-300, ni de son déploiement à Fordo.

John Kirby, porte-parole du département d'Etat des Etats-Unis, le 19 janvier 2016. (Crédit : capture d'écran/département d'Etat des Etats-Unis)
John Kirby, porte-parole du département d’Etat des Etats-Unis, le 19 janvier 2016. (Crédit : capture d’écran/département d’Etat des Etats-Unis)

« Nous avons su les informations sur ce déploiement. Evidemment, c’est une préoccupation pour nous parce que nous nous sommes depuis longtemps opposés à la vente à l’Iran de ce genre de capacités », a déclaré Kirby.

Le système de défense fabriqué en Russie est l’un des plus sophistiqués du genre, et permet une protection à longue portée contre les avions et les missiles. La première livraison est arrivée en Iran en avril.

Kirby a déclaré que les Etats-Unis seront en contact avec leurs alliés au sujet du déploiement de la batterie.

« Quand nous obtiendrons plus d’informations, évidemment, nous allons continuer nos consultations étroites avec nos partenaires pour avancer », a-t-il ajouté, sans donner plus de détails.

Kirby a reconnu que la question des missiles S-300 n’avait pas été une part fondamentale de la dernière réunion vendredi à Genève entre le secrétaire d’Etat américain John Kerry et de son homologue russe, le ministre des Affaires étrangères Sergey Lavrov.

En 2010, la Russie avait gelé un accord pour fournir le système de missiles S-300 à l’Iran, liant sa décision aux sanctions de l’ONU. Poutine avait levé la suspension en juillet 2015, à la suite de l’accord antre l’Iran et six puissances mondiales qui limitait son programme nucléaire en échange d’une levée des sanctions internationales.

Un missile lancé des montagnes Alborz, en Iran, et portant l'inscription "Israël doit être effacé", le 9 mars 2016. (Crédit : Fars News)
Un missile lancé des montagnes Alborz, en Iran, et portant l’inscription « Israël doit être effacé », le 9 mars 2016. (Crédit : Fars News)

Israël a longtemps cherché à bloquer la vente du système de missiles S-300 à l’Iran, dont les analystes disent qu’il pourrait empêcher une frappe israélienne potentielle contre les installations nucléaires de Téhéran. D’autres responsables ont exprimé leur inquiétude que ce système, s’il atteignait la Russie et le Hezbollah, affaiblissant la suprématie aérienne régionale d’Israël.

Le site de Fordo, situé dans une montagne près de la ville de Qom, a cessé d’enrichir de l’uranium depuis l’entrée en vigueur en janvier de l’accord sur le nucléaire iranien conclu avec les grandes puissances. Ses 1 044 centrifugeuses ont été conservées à des fins de recherche.

Le site était considéré comme une cible principale si Israël ou un autre pays devait lancer des frappes aériennes pour ralentir le programme nucléaire iranien.

L’AFP et l’équipe du Times of Israël ont contribué à cet article.

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