Les étudiants de Northwestern commémorent les victimes d’un attentat de 1969 avant un discours de la terroriste
Les organisateurs expliquent que la veillée visait à attirer l'attention sur les 2 étudiants israéliens tués lors de l’attaque de Rasmea Odeh, avant son discours à l'université
Des étudiants juifs de l’université Northwestern ont organisé une veillée pour deux étudiants israéliens tués lors d’un attentat de 1969 avant un discours de l’ancienne terroriste palestinienne, qui a été reconnue coupable d’avoir participé à l’attentat terroriste.
Rasmea Odeh, qui a passé 10 ans dans une prison israélienne pour son rôle dans l’attaque, a fait un discours lundi à l’université proche de Chicago dans le cadre de la Semaine de l’apartheid israélien, une série d’événements organisés par Students for Justice in Palestine. Odeh faisait partie des organisateurs de la Journée internationale des droits de la Femme en mars.
La veillée, qui a eu lieu une demi-heure avant qu’Odeh ne parle, a été planifiée par une coalition qui comprenait Northwestern Hillel, Wildcats for Israel et J Street U. Le président de l’université, Morton Schapiro, a également assisté à la veillée, qui a attiré plus de 120 personnes, selon The Daily Northwestern.
La présidente de Hillel, Samantha Max, a déclaré au quotidien de l’école que la veillée n’était ni pro-israélienne, ni une réponse directe aux vues d’Odeh.
« Nous voulions offrir un espace aux gens pour décompresser et nous voulions vraiment concentrer nos efforts sur les victimes, ces deux personnes qui ont été tuées lors de l’attentat de 1969, a déclaré Max. Et vraiment, il suffit d’offrir un espace alternatif aux gens qui ne perturbera nullement l’événement. »
Vigil for Victims of Rasmea Odeh outside her appearance at Northwestern U https://t.co/WEClwZM0xD #Justice4Rasmea pic.twitter.com/w48Zxd93k2
— Legal Insurrection (@LegInsurrection) May 16, 2017
Odeh, qui a occupé le poste de directrice associée de l’Arab American Action Network, a plaidé coupable en mars de fraude à l’immigration pour avoir omis de dire aux autorités américaines de l’immigration qu’elle avait été emprisonnée en Israël. En vertu d’un accord, Odeh ne purgera pas de peine de prison aux États-Unis, mais sa citoyenneté américaine sera retirée et elle sera expulsée.
Odeh a avoué avoir placé la bombe lors de l’attaque de 1969, bien que ces dernières années elle ait affirmé que les aveux lui avaient été extorqués sous la torture, une version qui est contestée par les responsables israéliens.
Pendant son discours à Northwestern, Odeh a déclaré que sa future déportation reflète la « nature raciste » du système judiciaire américain.