Israël en guerre - Jour 642

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Les officiels de l’administration Trump offrent une nouvelle chance à l’Iran

Des membres du cabinet qualifient les frappes contre des sites nucléaires "d'intentionnellement limitées" et insistent sur le fait qu'ils ne veulent pas la guerre, mais préviennent que toute agression sera répliquée si Téhéran riposte

Sur cette image fournie par la Maison Blanche, on voit le président Donald Trump, à droite, et son vice-président, JD Vance, assis dans la Situation Room, le 21 juin 2025, à la Maison Blanche, à Washington. (La Maison Blanche via AP)
Sur cette image fournie par la Maison Blanche, on voit le président Donald Trump, à droite, et son vice-président, JD Vance, assis dans la Situation Room, le 21 juin 2025, à la Maison Blanche, à Washington. (La Maison Blanche via AP)

Dimanche, de hauts responsables américains ont cherché à mettre un terme à l’offensive de Washington qui a été lancée à l’encontre des principales installations nucléaires de la république islamique d’Iran, en affirmant qu’ils ne voulaient pas élargir les combats. Ils ont exhorté Téhéran à revenir à la table des négociations pour poursuivre la voie diplomatique au lieu de se préparer à la guerre.

Mais les hauts responsables de l’administration Trump ont également averti que si l’Iran cherchait à riposter aux frappes nocturnes, les États-Unis seraient dans l’obligation de répondre de la même manière. Ils ont noté que la porte ouvrant la voie à une solution diplomatique au dossier nucléaire iranien – un dossier de longue date – se fermerait.

« Nous ne sommes pas en guerre avec l’Iran. Nous sommes en guerre contre le programme nucléaire iranien », a déclaré le vice-président JD Vance dans une interview accordée à l’émission « Meet the Press » de NBC, quelques heures après que Trump a déclaré avoir « détruit » les principaux sites nucléaires iraniens à l’aide de bombes massives capables de démolir des bunkers.

« Je pense que nous avons vraiment retardé leur programme de très nombreuses années », a dit Vance qui a ajouté que, s’il n’était pas en mesure de fournir une évaluation officielle des dégâts, « il faudra de nombreuses années avant que les Iraniens soient en capacité de développer une arme nucléaire ».

Avant les frappes de dimanche matin, les États-Unis avaient identifié que « l’Iran produisait de l’uranium hautement enrichi, ce qui correspondait uniquement à leur volonté de construire une arme nucléaire », a-t-il déclaré.

« La question reste, bien sûr, de savoir si les Iraniens en étaient à quelques semaines ou à quelques mois… Ils étaient beaucoup trop proches de l’arme atomique pour que le président des États-Unis puisse se permettre d’attendre, c’est la raison pour laquelle il a choisi de passer à l’action », a indiqué Vance.

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré à l’émission « Sunday Morning Futures », sur Fox News, que l’Iran n’avait pas pris au sérieux les précédentes séries de négociations avec les États-Unis, accusant Téhéran d’avoir engagé de « fausses négociations » dans le but de « jouer » avec Trump, mais il a souligné qu’il n’était pas trop tard pour tourner la page et pour recommencer à zéro.

Le président américain Donald Trump s’exprimant depuis la Maison Blanche à Washington, le 21 juin 2025, après que l’armée américaine a frappé trois sites nucléaires et militaires iraniens, se joignant directement à l’effort d’Israël pour décapiter le programme nucléaire du pays, en présence du vice-président JD Vance, du secrétaire d’État Marco Rubio et du secrétaire à la Défense Pete Hegseth. (Crédit : Carlos Barria/Pool via AP)

Vance, pour sa part, a déclaré que si les États-Unis avaient initialement estimé que les négociations étaient quelque peu productives, cela n’avait plus été le cas à partir de la mi-mai.

« Les Iraniens semblaient faire obstruction aux négociations », a précisé Vance, qui a affirmé que c’était « la vérité qui se cache réellement derrière tout cela ».

« Les Iraniens ont cessé de négocier de bonne foi, et c’est ce qui a vraiment déclenché » la décision d’attaquer, a-t-il poursuivi.

Il a fait toutefois preuve d’un optimisme prudent s’agissant de la possibilité que les frappes ouvrent la voie à une reprise du travail diplomatique, affirmant que Washington avait reçu des messages « indirects » de la part de Téhéran depuis les frappes.

Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a indiqué aux journalistes, au Pentagone, que Washington avait également envoyé des messages privés à Téhéran pour encourager la reprise des négociations.

Tout comme Vance, Hegseth a pris soin de souligner que les États-Unis ne cherchaient pas à imposer un changement de régime en Iran, qualifiant les frappes de « délibérément limitées ».

Il a toutefois averti que les États-Unis répondraient à toute agression iranienne si cela s’avérait nécessaire.

Vance, de son côté, a estimé que les frappes nocturnes offraient « une occasion de réinitialiser ces relations, de réinitialiser ces négociations et de nous mettre dans une position où l’Iran sera en mesure de décider de ne pas être une menace pour ses voisins, ni pour les États-Unis ».

« S’ils sont prêts à le faire, les États-Unis sont tout ouïe », a-t-il déclaré. « Les Iraniens peuvent choisir la voie de la paix ou celle de cette politique ridicule qui consiste à financer le terrorisme et à tenter de fabriquer une arme nucléaire, ce que les États-Unis ne peuvent tout simplement pas accepter ».

Une banderole portant une photo du président américain Donald Trump accompagnée d’un message est affichée à Tel Aviv le 22 juin 2025. (Crédit : AHMAD GHARABLI / AFP)

Rubio, de la même manière, a dit que les États-Unis étaient prêts à discuter et qu’ils autoriseraient même l’Iran à exploiter des centrales nucléaires – sans activités d’enrichissement de son propre combustible.

« Le régime iranien doit se réveiller et dire : ‘D’accord, si nous voulons vraiment l’énergie nucléaire dans notre pays, il y a un moyen d’y parvenir’. »

« En fin de compte, c’est à eux de prendre une décision. C’est très simple : s’ils veulent des réacteurs nucléaires pour avoir de l’électricité – il y a tellement d’autres pays dans le monde qui font cela sans avoir besoin d’enrichir leur propre uranium – ils peuvent le faire », a noté Rubio.

Interrogé sur la question de savoir si les États-Unis soutiendraient Israël si ce dernier décidait d’éliminer le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, Vance a répondu à NBC qu’une telle décision « appartenait aux Israéliens », car les États-Unis ne cherchaient pas à changer le régime en Iran.

« Nous ne voulons pas d’un changement de régime », a souligné le vice-président. « Nous ne voulons pas prolonger cette situation… Nous voulons mettre fin au programme nucléaire, puis nous voulons discuter avec les Iraniens d’un règlement à long terme ».

Il a réaffirmé que les États-Unis « n’avaient aucun intérêt à envoyer des troupes sur le terrain ».

Les États-Unis ont pris pour cible les installations nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan de la république islamique lors de frappes nocturnes. Pour ce faire, ils ont utilisé 14 bombes à charge pénétrante, plus d’une vingtaine de missiles Tomahawk et plus de 125 avions militaires, dans le cadre d’une opération qui a été baptisée « Opération Midnight Hammer » par le général Dan Caine, le chef d’état-major interarmées américain.

La décision d’impliquer directement les États-Unis dans la guerre entre Israël et l’Iran a été prise après plus d’une semaine de frappes israéliennes qui ont endommagé les installations nucléaires iraniennes, détruisant les défenses aériennes du pays. Tsahal a aussi éliminé de nombreux hauts responsables militaires et scientifiques nucléaires. En représailles, l’Iran a lancé des dizaines de missiles balistiques sur Israël, tuant 24 personnes et en blessant des milliers d’autres.

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