Les pneus du véhicule d’un commandant crevés dans une implantation
Le ministre de la Défense qualifie l'acte de vandalisme de "terrorisme," Netanyahu indique que les auteurs devront payer
Marissa Newman est la correspondante politique du Times of Israël

Les pneus du véhicule d’un commandant de la brigade de Samarie ont été crevés dimanche pour la seconde fois en trois mois. L’incident s’est déroulé dans l’implantation de Yitzhar en Cisjordanie, aucun suspect n’a encore été attrapé.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, l’armée israélienne, les autorités des implantations et le ministre de la Défense Moshe Yaalon ont tous sévèrement condamné l’acte de vandalisme. Yaalon l’a également qualifié d’ « acte de terrorisme dans tous les sens du terme. »
Le commandant sortant, le colonel Yoav Yarom, se trouvait sur les lieux avec son successeur le colonel Shai Kelfer, pour rencontrer les dirigeants de l’implantation.
Le groupe était réuni pour discuter des violences entre les Palestiniens locaux et les résidents de Yitzhar. Cette implantation est notamment connue pour ses résidents extrémistes.
Des attaques similaires avaient été attribuées à des Juifs nationalistes qui s’opposent aux actes anti-implantations de l’armée israélienne dans les territoires.
« Nous agirons avec zéro tolérance contre ceux qui nuisent aux soldats et commandants de l’armée israélienne, » a déclaré Netanyahu. « Les auteurs devront répondre de cet acte criminel. »
Yaalon a décrit l’acte de vandalisme de « très sérieux » et affirmé qu’il ordonnera « des représailles implacables contre les responsables. »
« À mes yeux, il s’agit ici de terrorisme dans tous les sens du terme. Nous devons éradiquer ce phénomène et lui déclarer la guerre, » a-t-il déclaré.
« Nous ne laisserons pas un groupe extrémiste, marginal et violent lever ne serait-ce qu’un seul doigt contre les autorités légales, perturber nos vies et menacer les soldats et les commandants de l’armée israélienne. Nous agirons contre eux par tous les moyens que la loi permet, afin de les enfermer derrière les barreaux. »
Le bureau du porte-parole de l’armée israélienne a indiqué que l’incident « a franchi une ligne rouge, » contre les soldats « qui protègent les citoyens d’Israël, la nuit comme le jour. »
La majorité des habitants de Yitzhar sont fortement opposés à ces actes violents, indique un communiqué du Conseil régional de Samarie.
« Nous encourageons et attendons que l’armée attrape les deux ou trois vauriens responsables de ces actes méprisants, » indique le communiqué.
Le porte-parole de Yitzhar a également condamné l’acte de vandalisme, mais l’a associé à l’évacuation de mercredi de bâtiments illégaux de l’implantation, un acte réprouvé par les résidents.
« Nous ne pouvons ignorer l’importante proximité de la destruction criminelle du domicile de la famille Lazar, et les protestations qui ont suivi, » a-t-il annoncé. « En face des pneus dégonflés du commandant se trouve une maison détruite, en ruine. »
L’annonce du porte-parole s’est conclue avec une demande à l’armée israélienne pour qu’elle fasse tout son possible pour diminuer les répercussions des événements de la semaine dernière.
Le 10 janvier, les pneus de la Jeep de Yarom ont été manipulés à Yitzhar, mais aucun suspect n’a encore été interpellé.
Netanyahu et de nombreux porte-parole d’implantations avaient condamné l’attaque.