Israël en guerre - Jour 644

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Les principaux sites connus du programme nucléaire iranien

L'installation de Natanz, qui exploite des dizaines de centrifugeuses, est une cible de l'attaque nocturne israélienne ; l'Iran possède également des sites nucléaires près de Qom, à Ispahan et ailleurs

Une photo distribuée par la présidence iranienne montre le président Massoud Pezeshkian (2e à droite) et le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Mohammad Eslami (à droite), lors de la « Journée nationale de la technologie nucléaire », à Téhéran, le 9 avril 2025. (Présidence iranienne / AFP)
Une photo distribuée par la présidence iranienne montre le président Massoud Pezeshkian (2e à droite) et le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Mohammad Eslami (à droite), lors de la « Journée nationale de la technologie nucléaire », à Téhéran, le 9 avril 2025. (Présidence iranienne / AFP)

Avant les frappes israéliennes de vendredi, Washington et Téhéran ont conduit plusieurs cycles de négociations sur le programme nucléaire iranien en rapide développement.

L’Iran a fortement accru l’échelle de son programme nucléaire ces dernières années, en riposte au retrait américain en 2018 de l’accord censé encadrer ses activités atomiques en échange d’une levée des sanctions internationales.

Téhéran disposait mi-mai d’un stock total d’uranium enrichi de 9247,6 kg, soit 45 fois la limite autorisée par ce pacte connu sous l’acronyme JCPOA, selon le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Sur ce total, ses réserves de matière enrichie à 60%, proche des 90% nécessaires pour élaborer une arme atomique, se situaient à 408,6 kg – suffisamment pour produire près de neuf bombes, d’après la définition de l’instance onusienne dont le siège se trouve à Vienne.

L’Iran nie vouloir se doter de l’arme atomique et affirme poursuivre un programme nucléaire civil.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi (à gauche), reçu par le directeur de l’Agence iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami (à droite), à Téhéran, le 17 avril 2025. (Crédit : Organisation iranienne de l’énergie atomique/AFP)

Voici la liste des principaux sites connus, qui font l’objet d’inspections régulières de l’AIEA.

Sites d’enrichissement d’uranium

NATANZ :
L’usine de Natanz (centre), dont l’existence a été révélée en 2002, est sans doute la plus connue des installations nucléaires iraniennes.

L’AIEA a confirmé que le site avait été touché par les frappes israéliennes de vendredi.

Celui-ci compte deux bâtiments, l’un souterrain, l’autre en surface, pour un total de près de 70 cascades de centrifugeuses – soit plus de 10 000 de ces machines utilisées pour enrichir l’uranium.

L’installation avait été visée par un sabotage en avril 2021 attribué par l’Iran aux services secrets israéliens.

Vendredi, l’opération israélienne a frappé « au cœur du programme d’enrichissement nucléaire iranien », visant l’installation atomique de Natanz et des scientifiques nucléaires, a déclaré le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a confirmé que le site de Natanz figurait « parmi les cibles ».

Une vidéo diffusée par la télévision d’État de la République islamique d’Iran, IRIB, montre diverses centrifugeuses, le dimanche 11 avril 2021, à l’installation d’enrichissement d’uranium de Natanz en Iran. (IRIB via AP, File)

FORDO : La construction, en violation des résolutions de l’ONU, de l’usine souterraine de Fordo, entre Téhéran et Qom (centre), a été révélée par l’Iran à l’AIEA en septembre 2009, créant une crise avec les grandes puissances du Conseil de sécurité.

Après l’avoir présenté comme un « site de secours » dans une zone montagneuse, près d’une base militaire, afin de se protéger d’une attaque aérienne, Téhéran a indiqué qu’il s’agissait d’une usine d’enrichissement d’uranium à taux élevé, pouvant accueillir quelque 3 000 centrifugeuses.

C’est là qu’avaient été détectées début 2023 des particules d’uranium enrichies à 83,7%. L’Iran avait invoqué des « fluctuations involontaires » au cours du processus d’enrichissement.

Sites de conversion d’uranium et de recherche

ISPAHAN :
L’usine de conversion d’Ispahan (centre), testée industriellement en 2004, permet de transformer du « yellowcake » (poudre de minerai d’uranium concentré extrait des mines du désert iranien) en tétrafluorure puis en hexafluorure d’uranium (UF4 et UF6). Ces gaz doivent ensuite être introduits dans des centrifugeuses pour produire de l’uranium enrichi.

Toujours à Ispahan, un laboratoire inauguré en avril 2009 produit du combustible faiblement enrichi, destiné à d’éventuelles centrales.

Début 2024, l’Iran a annoncé le début des travaux de construction d’un nouveau réacteur de recherche sur le site.

Photo d’illustration : Un ouvrier iranien dans la structure de conversion de l’uranium d’Isfahan, à 40 kilomètres au sud de Téhéran, au mois de janvier 2014 (Crédit : AP /Vahid Salemi)

ARAK : La construction du réacteur à eau lourde d’Arak (centre), officiellement destiné à produire du plutonium à des fins de recherche médicale, a débuté dans les années 2000.

Mais le projet a été gelé conformément à l’accord de Vienne de 2015, qui prévoyait sa reconfiguration afin de limiter les risques de prolifération. Le cœur a ainsi été retiré du réacteur et du béton y a été coulé, afin de le rendre inopérant.

Le site désormais appelé Khondab devrait être mis en service en 2026, d’après les informations communiquées par l’Iran à l’AIEA.

Le complexe compte aussi une usine de production d’eau lourde.

TEHERAN : Le centre de recherche nucléaire de Téhéran possède un réacteur fourni en 1967 par les Américains pour la production d’isotopes médicaux.

Centrale nucléaire

BOUCHEHR : La centrale nucléaire de Bouchehr (sud) construite par la Russie, qui fournit son combustible, a commencé à fonctionner en septembre 2011 à faible régime avant d’être raccordée au réseau électrique l’année suivante.

La centrale nucléaire de Bushehr, à l’extérieur de la ville de Bushehr, dans le sud de l’Iran. (Crédit : Mehr News Agency, Majid Asgaripour/AP)

Moscou avait repris en 1994 la construction de ce site d’une puissance de 1.000 mégawatts, commencée par les Allemands avant la révolution islamique de 1979.

Deux autres réacteurs sont en cours de construction avec l’aide de la Russie:

DARKHOVIN : L’Iran a démarré fin 2022 la construction d’une centrale de 300 mégawatts, dans le district de Darkhovin (sud-ouest).

SIRIK : Des travaux ont commencé début 2024 pour bâtir à Sirik, sur le détroit d’Ormuz, un nouveau complexe composé de quatre centrales individuelles d’une capacité de production combinée de 5 000 mégawatts.

L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.

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