Les restes exhumés à la frontière syrienne sont ceux de soldats libanais
Ces militaires ont été kidnappés par l'Etat islamique en 2014, quand les jihadistes avaient envahi la ville frontalière libanaise d'Aarsal
Les tests conduits par les autorités libanaises ont confirmé que des restes humains trouvés près de la frontière syrienne étaient ceux de soldats libanais otages du groupe État islamique (EI), a affirmé mercredi une source au sein de l’armée.
Ces militaires ont été kidnappés par le groupe terroriste en 2014, quand les jihadistes avaient envahi la ville frontalière libanaise d’Aarsal, et leurs familles étaient intervenues constamment auprès du gouvernement pour obtenir des nouvelles sur le sort de leurs proches.
Après un assaut d’une semaine mené le mois dernier contre l’EI le long de la frontière avec la Syrie, l’armée libanaise avait trouvé des restes humains semblant être ceux de soldats enlevés.
« Le chef de l’armée, le général Joseph Aoun, a rencontré les familles de ces soldats et les a informées des résultats officiels ADN », a indiqué un communiqué de l’armée libanaise.
Une source militaire a confirmé à l’AFP que les restes appartenaient à 10 soldats tués par l’EI, dont ceux enlevés en 2014. Mais « comme les corps sont restés longtemps en terre, l’autopsie ne permet pas de déterminer la manière dont ils ont été tués », a-t-elle précisé.
L’armée avait indiqué que ces soldats disparus étaient « la préoccupation première » de l’offensive menée le mois dernier contre les 600 jihadistes de l’EI retranchés dans la zone frontalière.
L’assaut a coïncidé avec les offensives simultanées menées par le mouvement terroriste chiite du Hezbollah du côté syrien de la frontière.
Les combats s’étaient soldés par un accord controversé entre le Hezbollah et l’EI dont les membres avaient été évacués de la zone frontalière vers l’est de la Syrie.
Les autorités libanaises ont affirmé que les jihadistes qui s’étaient rendus les avaient mis sur la piste des restes humains.
Les soldats doivent être enterrés vendredi, qui a été décrété jour férié et de deuil. Une commémoration doit avoir lieu à l’extérieur de Beyrouth, à laquelle doivent participer les principaux responsables gouvernementaux.
La guerre qui ravage la Syrie depuis 2011 avait débordé sur le Liban voisin, avec des attaques menées par les jihadistes contre l’armée à plusieurs occasions.