Les sanctions occidentales ont coûté à Roman Abramovitch 7,5 milliards de dollars
L'oligarque russo-israélien a perdu environ la moitié de sa fortune l'année dernière, selon le Times, vraisemblablement en lien avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie
L’oligarque russo-israélien Roman Abramovitch a perdu environ la moitié de sa fortune l’année dernière, selon une liste actualisée des personnes les plus riches du Royaume-Uni publiée par le journal le Times, probablement en grande partie à cause de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Selon le Times, la valeur nette d’Abramovitch a chuté de 15 millions de dollars en 2021 à 7,5 milliards de dollars en 2022.
Abramovitch a amassé une fortune dans les industries russes du pétrole et de l’aluminium après l’éclatement de l’Union soviétique en 1991. En 2005, le géant russe de l’énergie Gazprom a payé 13 milliards de dollars pour la compagnie pétrolière Sibneft contrôlée par Abramovitch, permettant ainsi au Kremlin de Poutine de récupérer l’influence de l’État dans le secteur lucratif de l’énergie.
Abramovitch, magnat russo-israélien milliardaire et ancien propriétaire du Chelsea Football Club, entretient des liens étroits avec le président russe Vladimir Poutine. Il a été durement touché par les sanctions occidentales depuis que Moscou a lancé sa guerre contre son voisin en février.
Les pays occidentaux, dont les États-Unis et l’Union européenne, ont imposé des sanctions sans précédent à la Russie en raison de son agression contre l’Ukraine, notamment en plaçant des oligarques et d’autres personnes proches de Poutine sur des listes de sanctions.
Selon les analystes, l’invasion de la Russie a été un désastre pour Roman Abramovitch, qui a été sanctionné par l’UE et le Royaume-Uni, contraint de vendre Chelsea et a vu la valeur de ses actifs réduite de plusieurs milliards.
Fin mars, Abramovitch a pris part à des pourparlers de paix organisés par la Turquie entre la Russie et l’Ukraine, qui n’ont pas permis de résoudre le conflit.
Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a pour sa part estimé qu’Abramovitch était impliqué dans d’ »honnêtes » efforts de paix depuis les premiers jours de la guerre déclenchée le 24 février par l’invasion russe en Ukraine, et a souligné sa contribution « positive » aux efforts diplomatiques.
Il n’est que très peu en Grande-Bretagne depuis 2018, lorsqu’il a retiré une demande de renouvellement de visa dans un contexte de répression contre les riches Russes après l’empoisonnement d’un ancien espion russe et de sa fille dans la ville anglaise de Salisbury. La Grande-Bretagne a blâmé la Russie pour l’exposition du binôme à un agent neurotoxique, une allégation que Moscou a démentie.
Il a pris la nationalité israélienne cette année-là, bien que l’on ne sache pas exactement combien de temps il passe dans le pays, mais il a été vu à l’aéroport Ben Gurion en mars.
De manière controversée, il détient également un passeport portugais en vertu d’une loi accordant des passeports aux personnes dont les ancêtres juifs ont été expulsés au XVe siècle.