Les travaillistes bloquent le projet de relèvement du financement public de la campagne
Le parti travailliste et Yisrael Beytenu ont fait voler en éclat l'accord conclu entre la coalition et l'opposition. Le Likud se dit vidé de ses fonds par les élections successives
Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.

La proposition de loi soumise par le Likud pour relever de 30 millions de shekels le financement public de la prochaine campagne électorale a été bloquée, la commission de la Chambre de la Knesset ayant décidé de la dissocier des textes de dissolution de la Knesset.
Bien que coalition et opposition se soient accordées sur l’augmentation du financement public tard lundi soir, le parti travailliste et le parti Yisrael Beytenu ont amené la commission à prendre cette décision.
L’augmentation du financement sera évaluée par une commission public et soumise au vote à une date ultérieure.
En Israël, les campagnes électorales sont principalement financées sur les deniers publics, dans la mesure où les dons privés sont étroitement plafonnés.
Le député du Likud, David Bitan, a déclaré à la commission que son parti avait besoin de ce financement, les quatre derniers scrutins successifs l’ayant littéralement saigné à blanc.
« Nous sommes confrontés à de sérieuses difficultés après quatre élections très rapprochées », a assuré Bitan.
Principal parti de la Knesset avec 30 sièges, et aussi l’un des rares à organiser des primaires, le Likud a, de ce dernier fait, un surcoût de 10 millions de shekels à chaque élection, s’en est expliqué Bitan.
« Nous avons des dépenses supplémentaires liées à des opérations démocratiques, au premier titre desquelles les primaires. Nous dépensons 10 millions de shekels rien que pour cela », a-t-il plaidé auprès de la commission.