L’État exige la prison pour le chef de la police coupable de harcèlement sexuel
Nissan “Niso” Shaham a été reconnu coupable d'agression sexuelle, de fraude et d'abus de confiance pour avoir forcé plusieurs subordonnées à avoir des relations sexuelles avec lui
Les enquêteurs de la police des polices réclament une peine de prison pour l’ancien chef de la police de Jérusalem coupable d’avoir eu des relations sexuelles avec plusieurs subordonnées.
Lors d’une audience tenue à la cour des magistrats de Tel Aviv lundi, les représentants du département des enquêtes internes du ministère de la Justice ont plaidé que la peine initiale de services d’intérêts généraux infligée à “Niso” Shaham était insuffisante au regard de la gravité de ses actes.
« Aucune autre sanction ne saurait être pertinente dans cette affaire », a affirmé le représentant du département Ronen Yitzhak, cité par Haaretz. Shaham, a-t-il accusé, était un « officier très haut placé qui a utilisé son statut, de son rang et de son autorité pour satisfaire ses désirs sexuels ».
Citant une plaignante qui l’accuse de l’avoir appelée plusieurs fois dans son bureau pour coucher avec elle en plein milieu de la journée. Yitzhak a reproché à Shaham la souffrance qu’il a causée à ces femmes, mais également d’avoir entaché « la confiance du public » à l’égard des forces de l’ordre.
« Le fait que cela se soit non seulement produit dans un environnement de travail hiérarchique, mais également au sein de la Police israélienne aggrave cette affaire », a-t-il dénoncé. « Quel type de message cela envoie ? ».
L’audience de mardi fait suite au verdict rendu en septembre par la cour de district de Tel Aviv qui avait renversé une décision d’un tribunal inférieur ayant disculpé Shaham des faits d’agression sexuelles, de fraude et d’abus de confiance.
En avril 2018, Nissan Shaham a été accusé de comportement indécent après avoir embrassé une policière, mais avait été acquitté d’un chef d’accusation de harcèlement sexuel, de cinq chefs d’accusation d’abus de confiance et d’un chef d’accusation de comportement indécent qui ont été déposés à son encontre par de nombreuses policières qui travaillaient sous ses ordres.
Les procureurs ont affirmé à la Cour des Magistrats de Tel Aviv qu’à plusieurs reprises, Shaham avait forcé des policières à avoir des rapports avec lui, et a ensuite pris des décisions quant à leurs carrières.
En décembre, Shaham a été condamné à 240 heures de travaux d’intérêt général et à une période probatoire de 6 mois.
Le tribunal du district a accepté l’appel de l’Etat et l’a accusé des chefs d’accusation initialement retenus contre lui. Elle a déféré l’affaire à la juridiction inférieure pour prononcer la condamnation.