Israël en guerre - Jour 570

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L’ex-collaboratrice du quai d’Orsay qui avait arraché des photos d’otages israéliens condamnée

Sophie Pommier a été condamnée à 500 € d’amende pour "apologie du terrorisme" ; elle était jugée pour un message sur Instagram faisant l'apologie du 7 octobre

Capture d’écran d’une vidéo postée sur X montrant Sophie Pommier arrachant des affiches à Paris pour les plus de 240 otages à Gaza tout en criant « Israël assassin ». (Crédit : Meyer Habib / Twitter)
Capture d’écran d’une vidéo postée sur X montrant Sophie Pommier arrachant des affiches à Paris pour les plus de 240 otages à Gaza tout en criant « Israël assassin ». (Crédit : Meyer Habib / Twitter)

Sophie Pommier, ex-collaboratrice du ministère des Affaires étrangères français, a été condamnée à 500 € d’amende pour « apologie du terrorisme » et à verser 1 € aux parties civiles, dont l’association Jeunesse Française Juive. Elle avait été renvoyée devant le tribunal correctionnel pour avoir comparé les terroristes palestiniens du Hamas à la Résistance française, après les attaques du 7 octobre 2023 en Israël. Elle n’était ainsi pas jugée pour avoir arraché des affiches pour les otages israéliens.

Le 8 octobre 2023, sous la photo d’un bras agitant un drapeau palestinien, Sophie Pommier écrivait sur son compte Instagram : « Trop c’est trop ! Des décennies d’occupation et d’humiliations, d’injustice, de provocation des colons… Le monde occidental bien installé dans son petit confort s’émeut de voir les Palestiniens prendre les armes. Mais quelle autre solution leur a-t-on laissé ? La résistance, chez nous, c’était magnifique, mais quand il s’agit des Palestiniens, c’est du terrorisme ? »

Elle était ainsi accusée d’avoir, par ce texte, présenté l’organisation terroriste du Hamas sous un jour pour le moins favorable.

« Quand j’ai écrit ce post, le 8 octobre au matin, je n’avais connaissance que des cibles militaires du Hamas. Il n’était pas question de civils au début », a-t-elle assuré devant la justice en février dernier alors que les premières victimes concernaient aussi des membres des kibbouttzim du sud d’Israël et des festivaliers. Pour preuve de sa bonne foi, elle a cité des travaux de recherches dans lesquels elle qualifie le Hamas de « groupe terroriste ». « Je n’ai aucune sympathie pour le Hamas ! », a-t-elle juré. Mais « le différentiel de compassion – entre les otages israéliens et les victimes des bombardements à Gaza – me choquait », a-t-elle jugé. « Je n’aurais pas dû décoller ces affiches. » Mais les mots « Israël assassin ! », « non, je ne les regrette pas », dit-elle.

Elles faisaient là référence aux affiches d’otages israéliens qu’elle a arrachées et qui étaient placardées dans une rue de Paris. Diffusée sur X, une vidéo la montrait arrachant ces affiches et répondant aux interpellations des passants au cri de « Israël assassin ».

Sa page LinkedIn, depuis désactivée après le partage répété de la vidéo, indiquait qu’elle était « consultante extérieure permanente Proche et Moyen-Orient » et qu’elle était employée par le ministère des Affaires étrangères français et Sciences Po. Elle était aussi membre du Conseil de rédaction et du Comité éditorial du journal en ligne Orient XXI, qui publie régulièrement des articles contre Israël. De 2017 à 2020, elle a aussi officié au Caire, où elle a été conjointement directrice adjointe de l’Institut français et conseillère culturelle adjointe de l’ambassade de France.

« Arabisante, diplômée en histoire et science politique, elle a enseigné à Sciences Po Paris et exercé des fonctions dans la diplomatie sur la région Proche et Moyen-Orient, notamment en Irak et en Egypte », indique Orient XII sur sa page auteur, toujours en ligne – elle n’a néanmoins pas écrit de nouveaux articles pour le site depuis octobre 2023. « Également consultante, directrice pendant plusieurs années du cabinet de conseil sur le monde arabe Méroé, elle est l’autrice de nombreux articles sur la région et de plusieurs ouvrages. »

« La vidéo montre une attitude, un comportement et des propos totalement indignes qui disqualifient entièrement cette personne pour entretenir la moindre relation de travail » avec le ministère, avait dénoncé la diplomatie française dans un communiqué fin 2023. « Bien que cette personne n’ait plus de relations contractuelles avec ce ministère depuis l’été dernier [2023], une enquête administrative sera diligentée à partir de ce jour à la demande de la ministre (des Affaires étrangères) Catherine Colonna sur les conditions de son recrutement », indiquait le communiqué.

Mme Colonna avait ainsi « réaffirmé avec la plus grande fermeté que la haine, l’extrémisme et la violence sont par définition incompatibles avec la participation, directe ou indirecte, à la conduite de la politique étrangère de la France », selon le communiqué.

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