Liban : L’armée frappe des sites du Hezbollah dans la vallée de la Bekaa au Liban
Selon les médias libanais, des tirs israéliens ont tué une femme près de la frontière ; Tsahal affirme que les troupes ont ouvert le feu pour disperser des suspects à l'approche

L’armée israélienne a confirmé dimanche qu’elle avait procédé à des frappes aériennes dans les profondeurs du Liban, précisant qu’elle a visé des structures du Hezbollah où les membres du groupe terroriste menaient des activités.
Parmi les cibles de l’armée de l’Air, des lance-roquettes et d’autres armes.
« Les activités des terroristes sur ces sites constituent une violation de l’accord entre Israël et le Liban », a déclaré l’armée israélienne.
Les médias de l’État libanais ont indiqué que l’aviation israélienne avait effectué trois frappes dans la vallée de la Bekaa, située à l’est du pays.
Ces attaques ont eu lieu deux jours avant la date-limite fixée dans le fragile cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre au Liban, une date-limite qui prévoit le retrait des forces israéliennes du sud du pays. Israël a d’ores et déjà annoncé que cette échéance ne serait pas pleinement respectée.
« Des avions ennemis ont effectué deux frappes dans la périphérie de la ville de Harbata et une troisième sur la ville de Halbata », dans le nord de la vallée de la Bekaa, a noté l’agence de presse officielle National News Agency.
Harbata est une localité située à une centaine de kilomètres de la frontière avec Israël.
Les médias libanais ont également signalé qu’une femme avait été tuée par des tirs israéliens dans la ville de Houla, au sud du Liban, près de la frontière avec Israël. Plusieurs personnes ont été blessées.
الطيران الحربي الاسرائيلي شن غارة على #البقاع الشمالي pic.twitter.com/NT2PMowye4
— هنا لبنان (@thisislebnews) February 16, 2025
L’armée israélienne a dit avoir identifié des dizaines de suspects qui étaient rassemblés à Houla. Plusieurs ont franchi une barrière qui avait été placée par l’armée libanaise et ils se sont approchés des soldats israéliens.
Les troupes ont ouvert le feu pour disperser les individus, et après le refus opposé par certains d’entre eux, les soldats ont lancé une « procédure d’arrestation » – qui consiste normalement à ouvrir le feu en direction des jambes d’un suspect.
Il y a eu des arrestations au cours de cet incident et les suspects sont actuellement soumis à des interrogatoires, a ajouté l’armée.
Selon une source militaire qui s’est adressée au Times of Israel , l’armée ignorait qu’une femme, une civile, avait perdu la vie.
L’agence de presse officielle libanaise a rapporté que les militaires israéliens avaient arrêté trois civils dans la ville.
À plusieurs reprises, Tsahal a sommé les citoyens libanais de ne pas s’approcher des zones où des troupes sont encore déployées dans le sud du Liban, alors que le cessez-le-feu est encore en cours.
L’armée devrait se retirer, le 18 février, de la majorité des zones du Sud-Liban où des soldats sont encore déployés, tout en conservant cinq positions stratégiques.
Selon les dispositions de l’accord, les forces libanaises prendront le contrôle du sud du pays aux côtés des forces de maintien de la paix des Nations unies au fur et à mesure que Tsahal se retirera. Israël a fait savoir que l’armée libanaise ne s’était pas déployée d manière effective dans le sud du Liban, comme le prévoyaient les termes du cessez-le-feu, et qu’elle n’empêchait pas le Hezbollah de se réorganiser.
Le Hezbollah, de son côté, doit se retirer au nord du fleuve Litani – à un peu plus de 30 kilomètres de la frontière – et démanteler toutes ses infrastructures terroristes restantes dans le sud.
Le chef du Hezbollah a annoncé dimanche qu’il était de la responsabilité du gouvernement libanais de veiller à ce que l’armée israélienne se retire du pays, conformément à l’accord.

« Israël doit se retirer complètement le 18 février, le pays n’a aucune excuse », a déclaré Naim Qassem, du Hezbollah, dans une allocution télévisée.
« Et il est de la responsabilité de l’État libanais de tout mettre en œuvre pour qu’Israël se retire », a-t-il ajouté.
Le groupe terroriste avait commencé à frapper quasi-quotidiennement et unilatéralement Israël en date du 8 octobre 2023 – vingt-quatre heures après que le Hamas, un autre groupe soutenu par l’Iran, a pris d’assaut le sud d’Israël, massacrant plus de 1 200 personnes et kidnappant 251 personnes qui avaient été prises en otage à Gaza. Cette attaque sanglante avait été à l’origine de la guerre à Gaza.
Israël a lancé une offensive terrestre au Liban, au mois de septembre, pour tenter de mettre fin aux agressions incessantes du groupe terroriste, avec des hostilités qui avaient entraîné le déplacement d’environ 60 000 habitants du nord du pays. La campagne terrestre et aérienne de deux mois – qui a permis d’éliminer la majorité des chefs du Hezbollah et de réduire considérablement ses capacités – s’est achevée avec le cessez-le-feu qui a été conclu au mois de novembre de novembre.