Libération de prisonniers palestiniens: Israël veut « prévenir toute manifestation de joie »
Kobi Yaakobi, chef du service des prisons, "a donné l'instruction" que l'escorte des prisonniers relâchés" ne soit pas assurée par des bus de la Croix-Rouge, mais par des unités spéciales"

Les autorités israéliennes ont pris des mesures pour « prévenir toute manifestation publique de joie » autour de la libération en Israël de détenus palestiniens en échange d’otages à Gaza dans le cadre de l’accord de trêve avec le Hamas, selon un communiqué officiel publié vendredi.
« Le service des prisons israélien se prépare […] à la libération de détenus » palestiniens conformément aux termes de cet accord auquel le cabinet de sécurité israélien a donné son feu vert dans l’après-midi, indique l’Autorité pénitentiaire dans un communiqué.
Le texte indique que les prisonniers devant être libérés dans la première phase de l’échange, qui durerait 42 jours à compter de dimanche) seront regroupés avant leur élargissement à la prison d’Ofer, en Cisjordanie et au centre de détention Shikma d’Ashkelon (sud d’Israël)
Le général Kobi Yaakobi, chef du service des prisons, « a donné l’instruction pour prévenir toute manifestation publique de joie à Ashkelon et dans d’autres régions d’Israël, que l’escorte [des prisonniers relâchés de] la prison de Shikma ne soit pas assurée par des bus de la Croix-Rouge, mais par des unités spéciales », ajoute le communiqué.
Après le feu vert du cabinet de sécurité, le Conseil des ministres israélien doit se réunir vendredi pour adopter l’accord de trêve et d’échange d’otages à Gaza devant permettre de mettre un terme à plus de 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas.
L’accord, obtenu à l’issue d’une médiation du Qatar avec l’aide des Etats-Unis et de l’Egypte, prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël pour faits de terrorisme ou atteinte à la sécurité nationale;
A l’issue de la réunion de cabinet de sécurité, Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité national opposé à cet accord mais minoritaire au sein du gouvernement a dénoncé le fait qu’aux termes de l’accord, des Palestiniens « condamnés à perpétuité » pour avoir tué des Israéliens allaient être libérés.