Liberman remercie Moscou d’avoir « compris » les inquiétudes sécuritaires d’Israël
Lors de sa rencontre avec son homologue russe Sergei Shoigu, le ministre israélien de la Défense a insisté sur l'importance d'un contact direct entre Tsahal et l'armée russe

Le ministre de la Défense Avigdor Liberman a remercié jeudi la Russie pour avoir « compris » les préoccupations d’Israël en matière de sécurité, lors d’une réunion avec son homologue russe à Moscou.
« L’État d’Israël apprécie la compréhension qu’a la Russie de nos besoins en matière de sécurité – en particulier à notre frontière nord », a déclaré M. Liberman à Sergei Shoigu. « Il est important de poursuivre le dialogue entre nous et de maintenir une ligne ouverte entre Tsahal et l’armée russe ».
Avant de quitter Israël pour la Russie, Liberman avait tweeté, « Le principal objectif des forces de sécurité était et reste d’empêcher l’Iran et ses ramifications de s’établir en Syrie ».
La rencontre Liberman-Shoigu fait suite à la demande du ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, qui a exigé mercredi que toutes les forces étrangères – y compris celles de l’Iran, de la Turquie et des États-Unis – quittent le sud-ouest de la Syrie dès que possible, ainsi qu’à ses remarques, lundi, lors d’une conférence de presse à Moscou, selon lesquelles seul le régime syrien devrait déployer des forces militaires dans les zones frontalières du sud du pays.
« En ce qui concerne la confrontation entre Israël et l’Iran en Syrie, nous avons des accords sur la zone de désescalade du sud-ouest. Ces accords ont été conclus entre la Russie, les États-Unis et la Jordanie. Israël en a été informé au fur et à mesure que nous y travaillions. [Les accords] stipulent que cette zone de désescalade doit consolider la stabilité, tandis que toutes les forces non syriennes doivent se retirer de cette zone », a déclaré M. Lavrov.
Les propos de Lavrov se référaient apparemment à des zones, notamment la région du plateau du Golan syrien, adjacente au plateau du Golan israélien et à la frontière avec la Jordanie, et indiquaient que la Russie était ouverte aux demandes israéliennes de maintenir les forces iraniennes loin des frontières israéliennes.

Le retour de l’armée syrienne à la frontière nord d’Israël en échange de l’éloignement de l’Iran et de son mandataire libanais, le Hezbollah, a fait l’objet de discussions entre Israël et la Russie au cours des dernières semaines.
Liberman s’est rendu en Russie avec une délégation des services de défense, espérant étoffer les accords pour donner au président syrien Bashar el-Assad le contrôle de la région frontalière entre la Syrie et Israël.
Plus tôt ce mois-ci, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rendu visite au dirigeant russe Vladimir Poutine en Russie.
Le bureau de Netanyahu continue d’insister publiquement pour qu’Israël exige l’expulsion complète de l’Iran et du Hezbollah de toute la Syrie.
Une source a déclaré au site d’information Ynet jeudi que « Israël n’est pas intéressé par des accords partiels, mais plutôt par une sortie de toutes les forces iraniennes de Syrie ».
Mercredi, Netanyahu a déclaré à ses ministres qu’il s’était entretenu avec le secrétaire d’État américain Mike Pompeo principalement pour exhorter le gouvernement américain à exiger qu’un accord évolutif sur le déploiement de troupes en Syrie entre les États-Unis, la Russie et la Jordanie indique clairement que les forces iraniennes doivent quitter l’ensemble du pays.
L’accord semble être prévu pour exiger que l’Iran et ses forces supplétives restent à 20 kilomètres des frontières israélienne et jordanienne.

Dans le cadre d’une intense activité liée à l’Iran, Meir Ben-Shabbat, conseiller à la sécurité nationale d’Israël, s’est rendu à Washington mercredi pour coordonner les positions avec l’administration Trump.
La semaine prochaine, Netanyahu partira pour la France et l’Allemagne pour discuter du rôle de l’Iran en Syrie et de l’accord nucléaire que les Européens tentent de sauver après le retrait des Etats-Unis au début du mois. Il doit rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron. Il pourrait également téléphoner au Premier ministre Theresa May au Royaume-Uni.
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