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‘Liberté d’expression artistique en danger’ : le consul de NYC quitte un gala

Danny Dayan quitte un événement pour l'École des beaux-arts de Bezalel pour protester contre la ‘diffamation' de son directeur qui déplore les menaces sur la liberté d'expression

Dani Dayan participe à la Conférence sur la démocratie d'Israël à Tel Aviv, le 17 février 2015. (Crédit : Amir Levy / Flash90)
Dani Dayan participe à la Conférence sur la démocratie d'Israël à Tel Aviv, le 17 février 2015. (Crédit : Amir Levy / Flash90)

Le consul général d’Israël à New York, Danny Dayan, a quitté un gala de soutien aux arts israéliens mercredi pour protester contre les propos d’un intervenant qui avait affirmé que la liberté d’expression était en danger en Israël.

Dayan participait à un événement caritatif annuel pour l’École des beaux-arts de Bezalel, organisé par des soutiens de l’institution hiérosolymite au musée et bibliothèque Morgan Library and Museum à Manhattan. Le directeur de Bezalel, le professeur Adi Stern, est monté sur l’estrade pour annoncer les projets à venir de l’institut, mais son discours a vite pris une tournure politique, selon des sources au consulat.

“La liberté d’expression en Israël — comme aux États-Unis — est malmenée, et Bezalel se trouve en première ligne du combat pour protéger la démocratie,” a déclaré Stern.

Dayan aurait ensuite interpellé Stern, depuis son siège installé au premier rang, lui faisant savoir qu’il avait tort, avant de finalement quitter les lieux avec son entourage, alors que Stern poursuivait son discours.

Le professeur Adi Stern, directeur de l’École des beaux-arts de Bezalel à Jérusalem (Crédit : capture d’écran Youtube)

Dayan s’est ensuite expliqué sur son départ : « je n’ai aucune patience — et c’est une expression diplomatique — pour ceux qui dénigrent l’État d’Israël à l’étranger dans le but de s’attirer de la sympathie et de récolter des fonds. Je n’étais pas prêt à signifier mon approbation par ma présence. »

Stern n’est pas resté seul dans ses propos.

Par le passé, la ministre de la Culture Miri Regev a plusieurs fois menacé de couper les subventions octroyées aux productions et organismes culturels qu’elle juge déloyale envers l’État depuis sa prise de fonction après les élections de 2015. L’année dernière elle avait tenté de faire voter une loi qui lui donnerait l’autorité de retirer des subventions dans ces conditions.

Exposition des étudiants de l’École des beaux-arts Bezalel, à Jérusalem, en juillet 2016. (Crédit : Bezalel via JTA)

La loi sur la loyauté culturelle, dénoncée comme une forme de censure, aurait permis au gouvernement de cesser de subventionner des organismes ou événements axés sur l’un des cinq thèmes suivants : négation du caractère juif et démocratique de l’Etat d’Israël, incitation à la violence, au racisme ou au terrorisme, soutien à la lutte armée ou aux actes de terrorisme contre Israël par un état ennemi ou un groupe terroriste, transformation du jour de l’indépendance d’Israël un jour de deuil, ou toute destruction ou dégradation du drapeau israélien ou tout autre symbole israélien.

Le projet de loi a été critiqué par des artistes, le conseiller juridique de la Knesset ainsi que par la procureure générale adjointe, qui estiment qu’il instituerait un censure d’État sur les arts.

Pour l’instant, elle n’a pas reçu le nombre de votes nécessaires.

La ministre de la Culture Miri Regev donne une conférence de presse sur la cérémonie du Jour de l’Indépendance au ministère de la Culture à Tel Aviv, le 1er avril 2018. (Flash90)

En septembre dernier, elle avait demandé au ministre des Finances de se pencher sur le financement du Festival international du film d’Haïfa, en raison de la projection des films « subversifs ». Le site Walla avait rapporté que les deux films qui s’étaient attirés les foudres de la ministre étaient « Out », qui raconte l’histoire d’un ancien soldat de Tsahal qui rejoint une organisation de droite tentant de nuire à la réputation de militants des droits de l’homme, et « Acre Dreams » qui décrit une liaison entre un juif et une arabe sous le mandat britannique.

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