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Libye : Un tribunal rétablit la candidature du fils Kadhafi à la présidentielle

Le candidat avait fait appel plus tôt dans la journée contre la décision de l'Autorité électorale de rejeter sa candidature pour non conformité avec les dispositions de la loi

Seif al-Islam, le fils de feu le dictateur Mouammar Kadhafi,  fait le signe de la victoire devant ses soutiens et les journalistes à la résidence de son père, dans la capitale libyenne de Tripoli, le 23 août 2021. (Crédit : by IMED LAMLOUM / AFP) / ALTERNATIVE CROP
Seif al-Islam, le fils de feu le dictateur Mouammar Kadhafi, fait le signe de la victoire devant ses soutiens et les journalistes à la résidence de son père, dans la capitale libyenne de Tripoli, le 23 août 2021. (Crédit : by IMED LAMLOUM / AFP) / ALTERNATIVE CROP

Le fils du « Guide » reste dans la course : la cour d’appel de Sebha, dans le sud de la Libye, a ordonné jeudi le rétablissement de Seif al-Islam Kadhafi, fils de l’ex-dictateur libyen, comme candidat à l’élection présidentielle du 24 décembre.

L’information, rapportée par plusieurs médias libyens, a été confirmée par l’AFP auprès de l’entourage du candidat, qui avait fait appel plus tôt dans la journée devant cette cour contre la décision de l’Autorité électorale de rejeter sa candidature pour non conformité avec les dispositions de la loi.

« C’est d’abord une victoire de la justice, et ensuite celle de la volonté du peuple », s’est félicité son avocat Khaled al-Zaydi, après l’audience.  

Seif al-Islam Kadhafi, 49 ans, a été condamné à mort en 2015 à l’issue d’un procès expéditif, avant de bénéficier d’une amnistie. Disparu de la vie publique, il avait déposé sa candidature à la mi-novembre, misant sur le soutien des nostalgiques de l’ancien régime, déçus par une interminable transition politique sur fond de chaos. 

La décision de justice a donné lieu jeudi à des scènes de liesse devant le tribunal à Sebha, ville semi-désertique située à quelque 650 kilomètres au sud de Tripoli, où des dizaines de partisans du candidat étaient réunis, selon des images des médias. 

Elle intervient après une série d’incidents ayant empêché pendant plusieurs jours le fils Kadhafi de faire appel du rejet de sa candidature, annoncé le 24 novembre.

Des partisans de l’homme fort de l’Est, Khalifa Haftar, lui-même candidat, ont bloqué pendant une semaine l’accès au tribunal, suscitant « une grande inquiétude » au sein du gouvernement intérimaire mais également à l’ONU.

Ces hommes armés se sont finalement retirés jeudi du périmètre du tribunal, permettant aux trois magistrats et à l’avocat de Seif al-Islam d’entrer dans le bâtiment.

Pour Emadeddin Badi, expert à la Global Initiative basée à Genève, « le processus électoral est en train de réaliser d’une pierre trois coups : discréditer l’ONU, la justice libyenne et les élections ».

Aboutissement d’un processus laborieux parrainé par l’ONU, la présidentielle du 24 décembre, et le scrutin législatif prévu un mois plus tard, sont censés tourner la page d’une décennie de conflit depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, tué lors d’une révolte populaire.

Mouammar Kadhafi, l’ancien dictateur libyen, au 12e sommet de l’Union africaine, en février 2009. (Crédit : U.S. Navy photo by Mass Communication Specialist 2nd Class Jesse B. Awalt/Domaine public/WikiCommons)

« Nostalgie » du régime Kadhafi

Si la Libye est engagée dans la dernière ligne droite de la présidentielle, cruciale pour l’avenir de ce pays d’Afrique du Nord, la persistance des désaccords entre camps rivaux et des tensions sur le terrain font planer un doute sur sa tenue. 

Le secrétaire général Antonio Guterres a souligné mercredi que les élections ne devaient pas être « une part du problème » tandis que le président du Conseil de sécurité estimait que les conditions n’étaient pas réunies pour un scrutin démocratique.

Cela fait plusieurs semaines que les tensions vont crescendo : fin septembre, le Parlement basé à Tobrouk (Est) a voté une motion de censure contre l’exécutif intérimaire, chargé de conduire le pays vers les élections, prenant le risque de torpiller le processus. 

Pour la communauté internationale, la tenue de la présidentielle et des législatives est essentielle pour pacifier le pays qui compte les réserves pétrolières les plus abondantes d’Afrique. 

Parmi les candidats les plus en vue à la présidentielle figurent le chef du gouvernement intérimaire, Abdelhamid Dbeibah, le maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle de facto l’Est et une partie du sud libyen, ainsi que l’influent ex-ministre de l’Intérieur, Fathi Bachagha. 

Seif al-Islam, lui, « représente un groupe nostalgique du règne de son père. Ceux qui ont renversé l’ancien régime veulent clairement l’empêcher de se présenter sans compter qu’il est recherché par la Cour pénale internationale », a déclaré jeudi à l’AFP Amanda Kadlec, ancienne membre du groupe d’experts de l’ONU sur la Libye.

En attendant le scrutin, quelque 2,4 millions de Libyens ont récupéré leur carte d’électeur, sur une population de sept millions, selon la commission électorale. Non sans accrocs : sur les réseaux sociaux, certains ont affirmé ne pas avoir trouvé leurs cartes, récupérées selon eux par d’autres, alimentant les suspicions de fraude. 

La commission électorale a indiqué que plus de 2 300 cartes d’électeurs ont été dérobées dans cinq bureaux de vote par des hommes armés dans l’Ouest, notamment à Tripoli. Ces vols ont eu lieu mercredi, jour marquant la fin de la remise des cartes d’électeurs dans les bureaux de vote. 

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