L’Iran dit avoir démantelé un groupe prétendument lié au Mossad
Tehéran prétend qu'un groupe contrôlé par des cellules de l'agence d'espionnage israélienne en Europe planifiait aussi des attaques contre des rassemblements civils

Le ministère iranien du Renseignement a annoncé lundi avoir démantelé un important réseau parrainé, selon lui, par l’agence de renseignement israélienne, le Mossad, qui aurait planifié des actes de sabotage à grande échelle dans le pays.
Les agents opérant à l’intérieur de la République islamique étaient prétendument coordonnés et financés par des « centres » du Mossad situés au Danemark et aux Pays-Bas, et prévoyaient, selon l’Iran, des opérations dans six provinces iraniennes différentes.
Parmi leurs cibles présumées figurait la tombe de Qassem Soleimani, ancien commandant de la puissante Force Al-Qods des Gardiens de la Révolution islamique, tué lors d’une frappe aérienne américaine à Bagdad en 2020 et enterré dans sa ville natale de Kerman.
Le réseau aurait également prévu d’attaquer des lieux de rassemblement populaires et des cérémonies pendant le mois islamique de Muharram, qui a commencé le 19 juillet et durant lequel a lieu la fête chiite de l’Achoura, qui tombe cette année le 28 juillet.
Selon le communiqué émis par le ministère du renseignement, d’autres cibles incluaient « des stations-service, des pylônes électriques et des installations de gaz naturel pour perturber l’approvisionnement intérieur et à l’exportation. » Le ministère a affirmé avoir également saisi 43 « bombes hautement destructrices », dont des « bombes télécommandées destinées à être déclenchées lors de processions et de cérémonies. »
Le communiqué prétend également que les agents soutenus par le Mossad ont effectué des essais au Danemark et aux Pays-Bas pour évaluer leurs capacités, y compris « lancer des cocktails Molotov sur des bâtiments gouvernementaux, incendier des banques, des distributeurs automatiques de billets, des bus, des antennes de communication, etc. »
Téhéran prétend fréquemment avoir déjoué des opérations du Mossad dans le pays, mais la véracité de ces affirmations reste largement incertaine.
En décembre dernier, la République islamique a exécuté quatre personnes accusées de travailler pour le Mossad, tandis que trois autres ont été condamnées à de longues peines de prison.
Téhéran et Jérusalem s’accusent depuis longtemps d’activités d’espionnage et de complots visant à saboter les infrastructures critiques, dans le cadre d’une longue guerre de l’ombre entre les deux pays.
Fin juin, l’agence de renseignement israélienne a annoncé avoir capturé, au cours d’une opération spéciale sur le territoire iranien, le terroriste iranien envoyé pour diriger une attaque terroriste planifiée contre des cibles israéliennes à Chypre.
Israël considère l’Iran comme sa plus grande menace et a menacé à plusieurs reprises de prendre des mesures militaires pour empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires. L’Iran nie chercher de telles armes et a promis une réponse sévère à toute agression israélienne.