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L’Iran n’acceptera jamais de démanteler ses centrifugeuses et d’éliminer ses stocks d’uranium, dit Téhéran

Alors que le deuxième cycle des pourparlers a lieu samedi, un officiel a déclaré que Téhéran veut la garantie que les États-Unis n'abandonneront pas un accord une deuxième fois

Photo d'illustration : Des centrifugeuses construites en Iran visibles dans le cadre d'une exposition sur les réalisations nucléaires du pays, à Téhéran, en Iran, le 8 février 2023. (Crédit : Vahid Salemi/AP)
Photo d'illustration : Des centrifugeuses construites en Iran visibles dans le cadre d'une exposition sur les réalisations nucléaires du pays, à Téhéran, en Iran, le 8 février 2023. (Crédit : Vahid Salemi/AP)

DUBAI, Émirats arabes unis – L’Iran a dit aux États-Unis, lors de discussions qui ont eu lieu la semaine dernière, que le pays était prêt à accepter certaines limitations à ses activités d’enrichissement de l’uranium – mais qu’il avait besoin d’obtenir la garantie que le président américain Donald Trump ne retirera pas les États-Unis, une nouvelle fois, d’un éventuel accord sur le nucléaire, a indiqué vendredi un haut responsable iranien.

Le deuxième cycle de pourparlers entre l’Iran et les États-Unis a eu lieu samedi à Rome – une semaine après le premier qui avait eu lieu à Oman. Les deux parties avaient alors évoqué un dialogue « positif ».

Trump, de son côté, a réaffirmé qu’il ne permettrait pas à l’Iran de se doter d’armes nucléaires dans la journée de vendredi.

« Avec l’Iran, ils ne peuvent pas avoir d’arme nucléaire. Et s’ils doivent avoir une arme nucléaire, alors vous serez tous très malheureux. Vous serez tous très malheureux parce que votre vie sera en grand danger », a dit le président américain devant les journalistes dans le Bureau ovale.

Trump, qui a rétabli un cadre de « pressions maximales » sur Téhéran depuis le mois de février, avait abandonné en 2018 – c’était au cours de son premier mandat – l’accord sur le nucléaire qui avait été conclu en 2015 entre la république islamique et six puissances mondiales, réimposant dans la foulée des sanctions paralysantes à l’Iran.

Dans les années qui ont suivi, Téhéran a outrepassé les limitations qui avaient été fixées dans le cadre de l’accord de 2015 s’agissant de son programme nucléaire – des limitations qui avaient été déterminées pour compliquer les possibles avancées de l’Iran vers l’arme atomique.

L’Iran, dont les dirigeants ont juré de détruire Israël, déclare ne pas chercher à se doter de la bombe atomique. Téhéran enrichit toutefois son uranium à un degré bien supérieur à celui qui est nécessaire dans le cadre d’un programme civil – et cet enrichissement frôle dorénavant le degré de pureté exigé pour concevoir une bombe. Jeudi, lors d’une visite à Téhéran, le chef de l’AIEA, Rafael Grossi, a averti que les États-Unis et l’Iran « n’ont pas beaucoup de temps » pour conclure un accord.

L’ancien président américain Joe Biden, dont l’administration avait tenté – en vain – de redonner vie à l’accord moribond de 2015, n’avait pas été en mesure de répondre à la demande de Téhéran qui voulait avoir la garantie qu’aucune administration américaine future ne reviendrait sur l’arrangement.

Si Téhéran et Washington se sont déclarés très déterminés à poursuivre la voie diplomatique, les deux parties restent très éloignées l’une de l’autre sur un différend qui dure depuis plus de deux décennies.

Les lignes rouges « imposées par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei », à Téhéran, ne peuvent être compromises dans les négociations, a dit le responsable à Reuters, évoquant le positionnement adopté par la république islamique dans ces pourparlers. Il s’est exprimé sous couvert d’anonymat.

Il a précisé que ces lignes rouges impliquaient que l’Iran n’accepterait jamais de démanteler les centrifugeuses qui lui servent pour ses activités d’enrichissement de l’uranium, d’arrêter totalement ces activités ou de réduire, d’une manière ou d’une autre, la quantité d’uranium enrichi stockée à un niveau inférieur à celui qui avait été convenu dans l’accord de 2015, que Trump avait abandonné.

Le pays ne négociera pas non plus son programme de missiles que Téhéran considère comme n’entrant pas dans le champ d’application d’un accord nucléaire, a-t-il ajouté.

Le président iranien Masoud Pezeshkian arrive à l’aéroport international de Kazan pour le sommet des BRICS à Kazan, en Russie, le 22 octobre 2024. (Crédit : Maxim Blinov/Photo host brics-russia2024.ru via AP)

« L’Iran a compris, lors des discussions indirectes qui ont eu lieu à Oman, que Washington ne veut pas que l’Iran arrête toutes ses activités nucléaires – ce qui peut être un terrain d’entente entre l’Iran et les États-Unis en ce qui concerne le lancement de négociations équitables », a poursuivi l’officiel.

Depuis le premier cycle de négociations qui a eu lieu sous sa supervision, samedi dernier, Steve Witkoff, négociateur en chef américain, a publiquement fait part de positionnements contradictoires – semblant d’abord indiquer que les États-Unis chercheraient à limiter plutôt qu’à détruire le programme nucléaire iranien avant de durcir ses propos, dès le lendemain, en affirmant que tout accord exigerait l’arrêt complet des activités d’enrichissement de la république islamique.

Téhéran a fait savoir que le pays était prêt à travailler avec l’agence nucléaire des Nations unies, qu’il considère comme « la seule instance acceptable dans ce processus », afin de garantir que ses activités nucléaires sont pacifiques, a précisé le responsable.

Selon le média dissident Iran International, qui s’est appuyé sur les propos tenus par trois sources proches des services de diplomatie, Téhéran a proposé, lors des discussions de la semaine dernière, un accord en trois étapes qui plafonnerait son enrichissement d’uranium aux mêmes niveaux que ceux convenus dans l’accord abandonné de 2015, en échange de la levée des sanctions américaines.

Witkoff aurait surpris la délégation iranienne en accueillant favorablement cette offre avant de clarifier ses propos.

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