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Iran : les marins américains « ont été libérés »

Les dix marins américains arrêtés mardi après s'être égarés dans les eaux territoriales iraniennes "ont été libérés", ont affirmé mercredi les Gardiens de la révolution

Gardiens de la révolution islamique (Crédit : @MidEastNews_Eng via Twitter/File)
Gardiens de la révolution islamique (Crédit : @MidEastNews_Eng via Twitter/File)

Les dix marins américains arrêtés mardi après s’être égarés dans les eaux territoriales iraniennes « ont été libérés », ont affirmé mercredi les Gardiens de la révolution dans un communiqué lu à la télévision d’Etat.

« Après examen, il s’est avéré que leur entrée dans les eaux territoriales du pays n’était pas intentionnelle. Après avoir présenté des excuses, ils ont été libérés dans les eaux internationales », indique le communiqué.

Selon le texte, « les Etats-Unis se sont engagés à ne plus répéter de telles erreurs ».

Les deux bateaux de guerre et les dix marins, neuf hommes et une femmes, avaient été interceptés mardi alors qu’ils étaient entrés dans les eaux territoriales iraniennes, selon Téhéran. Ils avaient été emmenés sur l’île Farsi située dans la partie nord du Golfe.

Les deux navires ont pénétré dans les eaux iraniennes en raison d' »une panne de leur système de navigation », a souligné l’amiral.

Les Etats-Unis avaient annoncé mardi soir avoir « perdu le contact avec deux petits navires militaires qui naviguaient entre le Koweït et Bahreïn ».

Mais Washington avait évité de jeter de l’huile sur le feu en affirmant dès le début que les marins américains allaient bien et pourraient être libérés rapidement.

A Téhéran, les Gardiens de la révolution ont également réagi rapidement en publiant un communiqué dans la nuit pour confirmer l’interception des deux bateaux de guerre américains. Ils ont précisé que les dix marins, neuf hommes et une femme, étaient en « bonne santé » et avaient été emmenés sur l’île Farsi, située dans la partie nord du Golfe.

Discussion Kerry/Zarif

Signe toutefois de l’importance de l’incident, M. Kerry a eu au téléphone son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, a confié à l’AFP un diplomate du département d’Etat, sans rien révéler de la teneur de leur conversation. Les deux hommes ont appris à bien se connaître en ayant négocié durant des mois l’accord sur le nucléaire iranien signé le 14 juillet entre Téhéran et les grandes puissances.

L’amiral Fadavi a lui indiqué que M. Zarif avait exprimé « une position très ferme en soulignant que les marins se trouvaient dans les eaux territoriales de l’Iran et qu’il fallait que les Etats-Unis présentent des excuses ».

L’Iran et les Etats-Unis sont en principe toujours adversaires depuis la rupture de leurs relations diplomatiques en avril 1980 dans la foulée de la Révolution islamique.

Dans le passé, des incidents ont déjà opposé la marine américaine aux forces navales des Gardiens de la révolution dans les eaux très stratégiques du Golfe.

Fin décembre, un responsable américain a affirmé que la marine iranienne avait effectué des tirs d’essai à proximité de trois navires américains et français. Ce que les Gardiens de la révolution avaient démenti.

Cet incident survient alors que l’Iran et les grandes puissances finalisent l’application de l’accord qui vise à limiter le programme nucléaire de l’Iran, en échange d’une levée progressive et contrôlée des sanctions internationales.

L’Iran a réduit le nombre de ses centrifugeuses, envoyé à l’étranger la quasi totalité de son stock d’uranium faiblement enrichi et doit enlever dans les prochains jours le coeur du réacteur à eau lourde d’Arak, autant de mesures nécessaires pour l’entrée en application de l’accord.

Cet accord a provoqué la colère des alliés traditionnels de l’Amérique, l’Arabie saoudite et Israël notamment, qui y voient l’amorce d’une réconciliation Washington-Téhéran.

Même si l’administration Obama se défend de tout projet de rétablissement des relations diplomatiques avec la bête noire iranienne, elle cherche à ramener un certain « équilibre » au Moyen-Orient, dans l’espoir de régler les guerres de la région et d’abord celle qui ravage la Syrie, analysent des experts.

Les Etats-Unis sont très présents militairement dans la région, leur Ve Flotte siégeant notamment à Bahreïn.

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