Les frappes de Tsahal au sud-Liban ont créé une « zone morte » de 5 km le long de la frontière
Les frappes de l’armée israélienne dans le sud du Liban, en réponse aux attaques quasi-quotidiennes du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, ont créé une « zone morte » d’environ 5 kilomètres le long de la frontière avec Israël, rapporte le Financial Times, citant des données glanées sur des photographies aériennes.
« Les bombardements aériens quasi-quotidiens, les tirs d’artillerie et le phosphore blanc, un produit chimique incendiaire, ont rendu inhabitable une grande partie des 5 kilomètres au nord de la Ligne bleue », affirme l’article.
Le Financial Times analyse des données provenant de satellites commerciaux et des recherches menées par le CUNY Graduate Center et l’Université d’État de l’Oregon afin de détecter les modifications apportées aux bâtiments.
Selon l’article, il ne reste plus qu’une « poignée » de civils libanais dans la zone, la plupart des bâtiments étant vides et nombre d’entre eux détruits.
L’article cite Mohammad Srour, le maire d’Aita al-Chaab, qui a déclaré que les frappes s’apparentaient à une « destruction systématique ».
En vertu de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée en 2006 pour mettre fin à la guerre entre Israël et les terroristes du Hezbollah, les forces de maintien de la paix des Nations unies (FINUL) ont été déployées pour surveiller un cessez-le-feu le long de la ligne de démarcation de 120 kilomètres, ou Ligne bleue, entre Israël et le Liban.
Srour a également demandé au Hezbollah de retirer ses éléments derrière le fleuve Litani, à quelque 30 kilomètres au nord de la frontière avec Israël, une demande que le groupe terroriste a ignorée.
L’article cite un terroriste du Hezbollah dont l’identité n’a pas été révélée : « Nous demander de nous retirer du sud, c’est comme demander à un poisson de ne pas nager dans la mer. »