Surveillance : Netanyahu rejette les critiques sur la décision du gouvernement
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rejeté les critiques sur la décision de son cabinet de contourner la Knesset et d’approuver unilatéralement une proposition controversée visant à permettre aux services de sécurité de suivre les porteurs du coronavirus et ceux qui doivent être mis en quarantaine, en faisant valoir que ne pas le faire risquerait de coûter des vies israéliennes.
Les députés rivaux Benny Gantz et Gabi Ashkenazi, du parti Kakhol lavan, avaient accusé le gouvernement d’une usurpation de pouvoir en adoptant une mesure aussi radicale sans le contrôle parlementaire que Netanyahu avait promis lorsque le concept avait été proposé pour la première fois.
« Alors que la pandémie se propage à un rythme effréné, retarder l’utilisation de ces outils ne serait-ce que d’une heure pourrait entraîner la mort d’un grand nombre d’Israéliens, comme cela s’est produit avec la mort de milliers de personnes en Italie et dans d’autres endroits du monde », a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué.
« Étant donné que la discussion au sein de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset a été retardée et pourrait durer encore de nombreux jours, le Premier ministre Netanyahu a agi rapidement, en collaboration avec le ministère de la Santé et le procureur général, afin de permettre l’utilisation immédiate des outils numériques qui peuvent ralentir la propagation de la pandémie en Israël et sauver la vie de nombreux civils », a indiqué son bureau.
Le bureau du Premier ministre a précisé que l’approbation du gouvernement pour le programme de surveillance controversé ne durera que 14 jours, pendant lesquels la Knesset pourra faire des observations.