Un militant des implantations écope de quatre mois de détention administrative
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
Un habitant des implantations israéliennes, vraisemblablement originaire d’un avant-poste illégal de Cisjordanie, est arrêté et placé en détention administrative pour quatre mois, car il est soupçonné de constituer une menace pour la sécurité de l’État ou la sécurité publique.
Le jeune homme, âgé de 22 ans, est décrit par le service d’aide juridique Honenu qui le représente comme « un berger du district de Binyamin » en Cisjordanie, indiquant qu’il vient probablement de ce qui est connu sous le nom d’avant-postes agricoles, des habitations illégales établies par les résidents d’implantations en Cisjordanie dans le but d’étendre leur contrôle sur le territoire de la zone C de la Cisjordanie.
L’ordre de détention est valable jusqu’au 14 mars et a été approuvé aujourd’hui par le ministre de la Défense Yoav Gallant.
Des habitants d’implantations l’ont identifié comme étant Amitzur Ben Yosef.
עמיצור בן יוסף בן 22.
הפשע: רועה צאן בבנימין ושומר על אדמות הארץ.
קיבל מעצר מנהלי ל5 חודש משר הביטחון הכושל בתולדות ישראל. pic.twitter.com/zwm5vP29VO— נעמי רחליס (@naomi_rac) November 16, 2023
La détention administrative permet de maintenir un suspect en détention pour des périodes renouvelables allant jusqu’à six mois, sur la base de preuves secrètes qui ne sont accessibles qu’à un juge militaire.
C’est la deuxième fois qu’un Israélien juif est placé en détention administrative depuis le 7 octobre.
Le mois dernier, Ariel Danino, résident de Kumi Ori, a été placé en détention administrative, soupçonné lui aussi de constituer une menace pour la sécurité de l’État ou de la population.
Le recours que Danino a introduit auprès de la Cour suprême contre sa détention administrative a été rejeté mardi.
Les violences des habitants des implantations contre les Palestiniens se sont multipliées depuis les atrocités commises par le Hamas le 7 octobre.
Mardi, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies avait recensé 244 incidents depuis le 7 octobre, au cours desquels des habitants des implantations avaient attaqué des Palestiniens ou vandalisé leurs biens.