Une arrière-petite-fille du capitaine Dreyfus « déçue » de l’absence de Macron à la marche
Après avoir longuement hésité, Emmanuel Macron ne sera finalement présent que « par la pensée » à la « grande marche civique » dimanche à Paris contre l’antisémitisme, à propos de laquelle il a dénoncé « beaucoup de confusion » et de « récupération » politiques.
« Je serai par le cœur et par la pensée » à cette marche qui vise à « bâtir l’unité du pays » face à la recrudescence des actes antisémites, a-t-il affirmé, après un dépôt de gerbe au pied de la statue de Georges Clémenceau, défenseur du capitaine juif Alfred Dreyfus et « père de la victoire » de la Première guerre mondiale, en marge des commémorations du 105e anniversaire de l’Armistice de 1918.
Le président répondait à une femme se présentant comme une arrière-petite-fille du capitaine Dreyfus et qui lui disait être « déçue » par son absence à la manifestation.
« Je n’ai jamais été à une manifestation quelle qu’elle soit », a justifié le président. « Mon rôle est plutôt de bâtir l’unité du pays et d’être ferme sur les valeurs », de « prendre des décisions, de dire des mots quand il faut les dire et d’agir, sinon je peux manifester toutes les semaines ».
A la demande d’Emmanuel Macron, le ministre de la Défense Sébastien Lecornu déposera une gerbe dans l’après-midi à l’école militaire en hommage à Alfred Dreyfus, selon l’entourage du ministre.
Près de 1 250 actes antisémites ont été recensés dans le pays selon les autorités depuis le début de la guerre déclenchée par les massacres du Hamas en Israël, le 7 octobre.