Livni et Herzog jurent de garder le Mur occidental sous contrôle israélien
Les candidats de la liste unifiée déclarent que le site de Jérusalem-Est, sacré pour les Juifs, ne sera pas donné aux Palestiniens
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël
Les deux dirigeants du camp politique du centre-gauche israélien, qui ont uni leur partis pour l’actuelle campagne électorale, ont déclaré dimanche soir que l’esplanade du Mur occidental dans la Vieille Ville de Jérusalem restera toujours sous contrôle israélien, bien que situé à Jérusalem-Est
Le dirigeant du parti travailliste Isaac Herzog et la chef du parti Hatnua Tzipi Livni ont allumé la ménorah sur le site à l’occasion de Hanoukka, la « fête des lumières » qui dure huit jours et qui a commencé mardi soir dernier.
« Nous nous sommes engagés, Tzipi Livni et moi, à préserver Jérusalem comme notre capitale, d’assurer son avenir et de préserver ce lieu saint, pour s’assurer que nous resterons à Jérusalem », a déclaré Herzog. « Nous allons tout faire pour qu’elle ne soit jamais déchirée ou divisée, nous allons renforcer son caractère social de sorte que Jérusalem ne soit pas seulement des pierres. »
Livni a fait écho au vœu du candidat travailliste de garder l’esplanade – située au-dessus du Mur – sous contrôle israélien. « Nous nous engageons sur le fait que – quoi qu’il arrive – elle restera à nous, au peuple juif, sous la juridiction de l’Etat d’Israël », a-t-elle déclaré.
Le sort de la Vieille Ville de Jérusalem est l’une des questions au cœur de la fracture droite-gauche de la politique israélienne et des négociations de paix avec les Palestiniens.
Conquises par Israël pendant la guerre de Six Jours en 1967, les murailles construites au 16è siècle englobent une zone densément construite qui comprend le Mont du Temple, considéré comme sacré par les Juifs et les Musulmans, ainsi que le Mur occidental, vestige du Second Temple juif qui se trouvait sur le site.
Les Palestiniens veulent Jérusalem-Est – avec la Vieille Ville – comme capitale d’un futur Etat palestinien.
Israël a annexé la partie orientale de la ville en 1980, réunissant la capitale, bien que cette mesure n’ait pas été reconnue par la communauté internationale et cela demeure un point de discorde.
Au cours des dernières années, les hommes politiques israéliens du camp de la paix, dont l’ancien Premier ministre Ehud Olmert, ont abordé le sujet de la division de Jérusalem, une idée autrefois considérée comme tabou dans le discours dominant.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dont le parti (le Likud) se trouve au centre-droit de la politique israélienne, a maintes fois promis que Jérusalem restera unifiée sous contrôle israélien – y compris la Vieille Ville avec le Mur occidental et le Mont du Temple.
Il y a quelques semaines, Herzog et Livni ont annoncé leur intention de se présenter sur une liste commune pour les prochaines élections qui se tiendront le 17 mars, afin d’augmenter leurs chances face à Netanyahu et au Likud actuellement au pouvoir.