Livry-Gargan : les Pinto décrivent l’impossibilité de continuer d’habiter en banlieue parisienne
Agressée à son domicile 'parce que les Juifs ont de l'argent,' la famille Pinto pense à quitter leur ville, mais pas la France
Un mois après leur agression au petit matin par trois jeunes, repartis déçus du maigre butin récolté – des cartes de crédit, une montre, des fourchettes plaquées or – la famille Pinto revient dans les colonnes du Journal du dimanche, sur l’évolution de leur ville, Livry Gargan autrefois considérée comme une banlieue très chic, aujourd’hui en proie aux tensions éclatant dans les cités voisines.
Mireille Pinto « sait que dans le quartier on parle de la ‘maison des Juifs’, » rapporte le JDD. Une jolie maison cossue qu’ils ont acquise à la fin d’un périple les menant d’Alger à Nice, puis du XXe arrondissement de Paris, à cette banlieue de Seine St-Denis alors considérée comme chic. « Un havre de paix, » se souvient Roger Pinto.
Après un cambriolage il y a deux ans, la maison est équipée de caméras, d’alarme, et les fenêtres du bas sont entravées de barreaux.
Pour autant, Roger Pinto, connu dans la communauté juive pour les actions de son associations caritative et pro-israélienne Siona – mais aussi du Premier ministre Gérard Collomb qui se souvient, révèle le JDD ‘que, jeune député, il avait suivi Roger Pinto pour un voyage d’études en Israël’- n’envisage pas de quitter le territoire : « Je n’aime pas la France : je l’adore ».
La famille Pinto songe en revanche à gagner l’ouest parisien réputé plus tranquille.