Israël en guerre - Jour 535

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L’OCI adopte le plan arabe pour Gaza pour contrer celui de Trump

L'Organisation de la coopération islamique appelle "la communauté internationale et les institutions de financement internationales et régionales à apporter rapidement le soutien nécessaire à ce plan"

Des diplomates assistant à une session extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères des États membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), à Jeddah, le 7 mars 2025. (Crédit : Amer Hilabi/AFP)
Des diplomates assistant à une session extraordinaire du Conseil des ministres des Affaires étrangères des États membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), à Jeddah, le 7 mars 2025. (Crédit : Amer Hilabi/AFP)

L’Organisation de la coopération islamique a formellement adopté samedi le plan arabe pour la reconstruction de Gaza, soutenu également par des pays européens, en réponse au projet de Donald Trump de prendre le contrôle du territoire palestinien et d’en expulser ses habitants.

Les ministres des Affaires étrangères des 57 membres de l’OCI étaient réunis depuis vendredi au siège de l’organisation à Jeddah, en Arabie saoudite, pour examiner ce plan, approuvé par la Ligue arabe mardi au Caire.

L’OCI « a adopté le plan (…) sur le redressement rapide et la reconstruction de Gaza », a indiqué un communiqué samedi.

L’OCI, qui représente le monde musulman, a appelé « la communauté internationale et les institutions de financement internationales et régionales à apporter rapidement le soutien nécessaire à ce plan », ajoute le texte.

Dans un communiqué commun, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie ont « salué » samedi le plan pour Gaza qui présente, selon eux, « une voie réaliste vers la reconstruction de Gaza ».

« S’il est mis en œuvre », ce plan promet « une amélioration rapide et durable des conditions de vie catastrophiques des Palestiniens vivant à Gaza », selon le texte.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, faisant une déclaration à la presse sur le soutien de l’Ukraine, au ministère des Affaires étrangères, à Berlin, le 1er mars 2025. (Crédit : Ralf Hirschberger/AFP)

Préparé par l’Egypte, le plan prévoit de reconstruire la bande de Gaza, détruite par 15 mois de guerre entre Israël et le mouvement terroriste islamiste palestinien Hamas, sans déplacer ses 2,4 millions d’habitants.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, avait plus tôt dans la nuit annoncé à l’AFP l’adoption du plan égyptien « qui est maintenant devenu un plan arabo-islamique », des propos confirmés par son homologue soudanais.

Le président américain, Donald Trump, avait suscité un tollé international en proposant de déplacer les Palestiniens de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie voisines, pour faire du territoire la « Riviera du Moyen-Orient ».

« Un plan international »

Lors d’un sommet mardi au Caire, les dirigeants arabes ont également annoncé la création d’un fonds destiné à financer la reconstruction de Gaza et ont exhorté la communauté internationale à le soutenir.

« La prochaine étape consistera à faire de ce plan un plan international en le faisant adopter par l’Union européenne et par des parties internationales telles que le Japon, la Russie, la Chine et d’autres », a déclaré M. Abdelatty.

« C’est ce que nous chercherons à obtenir et nous sommes en contact avec toutes les parties, y compris la partie américaine ».

Le plan arabe avalisé par l’OCI met de facto à l’écart le Hamas et prévoit un retour de l’Autorité palestinienne, chassée du territoire en 2007 par le mouvement islamiste palestinien.

Mais il a été rejeté par Israël et critiqué par les Etats-Unis.

Le plan « ne répond pas aux attentes » de Washington, a déclaré jeudi le département d’Etat, l’envoyé de M. Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, y voyant un « premier pas de bonne foi de la part des Egyptiens ».

« Il est clair pour nous que le Hamas ne doit plus gouverner Gaza ni constituer une menace pour Israël », ont souligné Berlin, Paris, Londres et Rome dans leur communiqué.

Ils ont ajouté s’engager « à travailler avec l’initiative arabe, les Palestiniens et Israël pour aborder ensemble ces questions, y compris la sécurité et la gouvernance ».

Pour Rabha Seif Allam, du Centre d’études politiques et stratégiques d’al-Ahram au Caire, l’Egypte avait besoin d’ « un large soutien », pour bâtir une « large coalition refusant le déplacement des Palestiniens de Gaza ».

La réunion de Jeddah est un signal d’ « unité au sein du monde musulman », a affirmé pour sa part Umar Karim, spécialiste de l’Arabie saoudite, à l’université de Birmingham, au Royaume-Uni.

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