Londres veut empêcher les « prédicateurs de haine » d’entrer au Royaume-Uni
"Depuis le 7 octobre, il est clair que nous devons faire plus," a expliqué le ministre de l'Intérieur James Cleverly
Le gouvernement britannique a promis mardi que les « dangereux prédicateurs de haine » seraient interdits d’entrer au Royaume-Uni, en annonçant la création d’un groupe de travail pour identifier ces « extrémistes » à l’étranger afin de les empêcher d’obtenir des visas.
Cette annonce « s’appuie sur l’engagement du gouvernement à lutter contre l’extrémisme après une augmentation sans précédent » de l’antisémitisme et de l’islamophobie depuis le 7 octobre, avec l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre et la guerre à Gaza qui en a résulté, a écrit le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Le groupe de travail va réunir des experts des ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères et de celui des Communautés.
Son rôle est d’identifier « les extrémistes de premier plan à l’étranger qui pourraient constituer un risque pour la sécurité publique au Royaume-Uni ».
Le ministère de l’Intérieur pourra annuler ou rejeter leurs demande de visa s’ils tentent de se rendre au Royaume-Uni.
Les organisations basées au Royaume-Uni qui tentent de parrainer des visas pour « des individus dangereux » risquent de se voir retirer leur licence de parrainage, ce qui signifie qu’elles ne pourront plus demander de visas.
« Le Royaume-Uni dispose déjà de certains des mécanismes les plus sophistiqués pour empêcher les extrémistes étrangers d’entrer sur son territoire », a déclaré le ministre de l’Intérieur James Cleverly, cité dans le communiqué.
« Mais depuis le 7 octobre, il est clair que nous devons faire plus », a-t-il ajouté.
« Il n’y a pas de place au Royaume-Uni pour les ressortissants étrangers qui répandent la haine et promeuvent des idéologies extrémistes », a ajouté le secrétaire d’Etat à la Sécurité, Tom Tugendhat.
Mi-mars, le gouvernement conservateur a présenté une nouvelle définition controversée de l’extrémisme, qui pour certains de ses critiques risque d’alimenter la division dans le pays en ciblant en particulier des organisations musulmanes dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas.