L’ONU rétracte en partie sa censure d’une exposition sur Israël
Le panneau sur le sionisme sera finalement exposé à New York, mais ceux sur les Arabes israéliens et l'importance de Jérusalem sont toujours interdits
Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

Les Nations unies sont partiellement revenues lundi sur leur censure d’une exposition sur Israël au siège de l’ONU à New York et ont autorisé un panneau sur le sionisme à être exposé. Mais elles sont restées fermes sur leur refus d’autoriser deux autres panneaux, l’un expliquant le statut égalitaire des Arabes israéliens, et l’autre la position centrale de Jérusalem dans les millénaires d’histoire juive.
La mission permanente d’Israël à l’ONU a déclaré dans un communiqué que le changement avait eu lieu après la demande de son ambassadeur, Danny Danon, que l’exposition soit autorisée dans son entier.
Trois des treize panneaux de l’exposition « Israël compte », qui devait ouvrir lundi, seront supprimés, avait décidé l’ONU pendant le week-end. Les panneaux censurés qui avaient été jugés « inappropriés » portent sur les sujets du sionisme, de Jérusalem et des Arabes israéliens.
Le panneau sur le sionisme définit la doctrine comme « le mouvement de libération du peuple juif, qui cherchait à surmonter 1 900 ans d’oppression et à retrouver l’autodétermination dans leur pays d’origine. »

Danon a accueilli la détente de l’interdiction sur le panneau du sionisme mais a souligné que tous les contenus de l’exposition devrait être autorisés.
« La décision d’autoriser le panneau sur le sionisme est une victoire claire pour la diplomatie israélienne et une victoire pour la vérité au sujet d’Israël, a-t-il déclaré. L’ONU doit à présent revenir sur sa décision de censurer les autres éléments de autoriser tous les panneaux à être exposés, y compris les sections sur Jérusalem et les Arabes israéliens. »
L’exposition, créée par la mission permanente aux Nations unies d’Israël avec l’association StandWithUs, a initialement ouvert sans les trois panneaux censurés et les organisateurs avaient à la place présenté une photographie du panneau sur le sionisme avec le mot « censuré » le barrant. Après la décision de l’ONU, le panneau original complet a été exposé.
« Ceci est un pas dans la bonne direction, mais l’ONU doit revenir complètement sur sa décision précédente et autoriser l’exposition sans censurer la vérité sur Israël et Jérusalem, la capitale éternelle du peuple juif », a continué Danon.
Le panneau sur Jérusalem décrit le peuple juif comme « indigène à Israël » et affirme que « Jérusalem a été le centre de l’attention de la vie et de la religion juives pendant plus de trois millénaires et est également saint pour les chrétiens et les musulmans ».

Le panneau sur les Arabes israéliens les appelle « la plus grande minorité d’Israël, comptant pour 20 % de la population d’Israël » et dit qu’ils sont « des citoyens égaux devant la loi en Israël ».

Danon avait appelé le secrétaire général Ban Ki-Moon à revenir sur ce qu’il a appelé une décision « scandaleuse » et à permettre l’exposition des panneaux.
« En disqualifiant une exposition sur le sionisme, l’ONU déstabilise l’existence même de l’Etat d’Israël en tant que patrie du peuple juif, a déclaré Danon dans un communiqué. Nous n’autoriserons pas l’ONU à censurer le fait que Jérusalem est la capitale éternelle d’Israël. »
Il a ajouté : « L’ONU doit revenir sur cette décision scandaleuse et s’excuser auprès du peuple juif. Le sionisme et Jérusalem sont les pierres fondatrices et la base morale sur lesquelles l’Etat d’Israël a été fondé. »
JTA a contribué à cet article.