L’otage Hamza Ziyadne, résident de Rahat qui travaille au kibboutz Holit
Enlevé avec son père, tous deux bédouins, par le Hamas le 7 octobre ; son frère Bilal Ziyadne, 18 ans, et sa sœur Aïsha Ziyadne, 17 ans, ont été libérés le 30 novembre 2023
Hamza Ziyadne, 22 ans, et son père, Youssef Hamis Ziyadne, 53 ans, ont été pris en otage et conduits à Gaza, avec deux autres enfants, Bilal Ziyadne, 18 ans, et Aïsha Ziyadne, 17 ans, alors qu’ils travaillaient au kibboutz Holit.
Bilal et Aïsha ont été libérés le 30 novembre dernier, après plus de 50 jours de captivité aux mains du Hamas. Leur père et leur frère sont, eux, toujours otages à Gaza.
Hamza, marié et père de deux enfants, travaillait avec son père, Youssef, dans l’étable de Holit, avec son frère Bilal et sa sœur Aïsha, qui les avait rejoints pour la matinée.
La famille vit à Rahat, dans le quartier de Ziyadne, qui porte le nom de leur vaste clan familial.
Après leur libération, Bilal a déclaré que les terroristes l’avaient kidnappé, lui et les membres de sa famille, alors qu’ils savaient pertinemment qu’ils étaient arabes. Lors d’une récente interview, il a eu du mal à décrire ce qu’il avait vécu,
Il a raconté qu’ils avaient été séquestrés ensemble, et qu’on leur apportait suffisamment de nourriture pour ne pas avoir faim, « de la nourriture normale. Du pain, des haricots, des tomates, des falafels, des choses comme ça. »
Ils ignoraient qu’il y avait d’autres otages que les quatre membres de leur famille et n’avaient aucune idée de la gravité de la situation.
« Nous ne pensions pas que la guerre prendrait autant de temps. Cela nous a semblé si long, nous avons prié pour être libérés », a expliqué Bilal.
Il a précisé qu’on leur avait donné à chacun « un matelas, un oreiller, une couverture », contrairement à beaucoup d’autres ex-otages, qui ont raconté avoir dormi à même le sol et avoir eu très peu de nourriture, à peine pour survivre.
Les terroristes leur ont également donné un Coran, a ajouté Bilal.
Le jeune homme a déclaré avoir eu peur des frappes aériennes israéliennes, qu’il entendait, mais pas du groupe terroriste palestinien du Hamas.
« J’ai peur pour ceux qui sont encore là-bas (…). Je ressens ce qu’ils ressentent, je sais ce qu’ils vivent. »