L’UEJF dénonce « l’antisémitisme obsessionnel et assumé » du rappeur Freeze Corleone
Dans un nouveau morceau, le rappeur dit notamment : « Je préfère être accusé d’antisémitisme que de viol comme Darmanin »
Le rappeur Freeze Corleone a sorti un nouveau morceau cette semaine, se classant directement en tête des écoutes sur Spotify.
Dans celui-ci, il dit notamment : « Je préfère être accusé d’antisémitisme que de viol comme Darmanin. »
Ces propos ont été vivement critiqués sur Twitter, notamment par l’UEJF et la Licra.
« Ceci n’est plus de la provocation mais un antisémitisme obsessionnel, assumé et revendiqué », a dénoncé l’UEJF.
La Licra a elle aussi condamné fermement ces propos et réfléchit à des poursuites judiciaires.
Quelques extraits des paroles de @freezecorleone :
«Fuck un Rothschild»
«RAF de la Shoah»Et désormais : «Je préfère être accusé d’antisémitisme que de viol comme Darmanin»
Ceci n’est plus de la provocation mais un antisémitisme obsessionnel, assumé et revendiqué. pic.twitter.com/6KNAHnWQ6d
— UEJF (@uejf) July 26, 2023
L’intégralité de l’album « L’attaque des clones » sera scruté de près par la LICRA, au cas où #FreezeCorleone tiendrait des propos à caractère raciste et/ou antisémite dans certains de ses nouveaux morceaux.https://t.co/W5CdknNKgY
— Licra (@_LICRA_) July 27, 2023
Trois ans après la mise au jour de son rap d'un antisémitisme d'une violence rare, freeze corleone revient. Du côté des médias spécialisés, on vante un retour "fracassant" ou "spectaculaire"… sans aucune ligne pour évoquer cet antisémitisme assumé. @booska_p @interludefrance pic.twitter.com/nCmSPFx8wa
— Benjamin Pierret (@b_pierret) July 26, 2023
En mars dernier, la maire PS de Rennes, Nathalie Appéré, avait pris un arrêté interdisant l’un de ses concerts. Elle expliquait que l’évènement représentait « un risque avéré de trouble à l’ordre public » en raison notamment de paroles « jugées antisémites ».
Elle a rappelé que le rappeur « avait fait l’objet à la demande de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA), d’une enquête de la part du ministère de l’intérieur, pour des paroles jugées antisémites, faisant l’apologie du nazisme et du terrorisme ».
« De tels propos sont de nature à très fortement exacerber les tensions déjà vives entre différents groupuscules politiques extrêmes présents à Rennes », a ajouté l’élue.
Soulignant que « la programmation de ce concert suscitait déjà de nombreux débats et réactions au sein de la population locale », la maire de Rennes considérait « qu’un risque avéré de trouble à l’ordre public est dans cette période à craindre ».
Contactée par l’AFP, la municipalité indiquait que la salle avait été réservée il y a plusieurs mois par l’organisateur, mais que la programmation de la soirée du 18 mars n’était alors pas connue.
Une fois la programmation révélée, la Ville indique avoir chargé le gestionnaire de la salle de demander à l’organisateur de déprogrammer Freeze Corleone.
« Comme l’organisateur n’a pas modifié sa programmation, après échange avec l’autorité préfectorale, la Ville a pris un arrêté d’interdiction », précise-t-elle.
Figure montante du rap français, Freeze Corleone avait été lâché par son label après des clips antisémites, en septembre 2020.
Universal Music France avait annoncé cesser « toute collaboration » avec Freeze Corleone, après l’ouverture d’une enquête pour « provocation à la haine raciale » visant plusieurs de ses clips et chansons.
« Fuck un Rothschild », « RAF de la Shoah », disait-il notamment dans d’anciens morceaux.