Lutte contre le financement du terrorisme/GAFI : l’Iran doit agir d’ici octobre
Le ministre du Trésor a fait référence à un durcissement de la surveillance financière de l'Iran dans un discours vendredi en Floride au cours de l'assemblée plénière du GAFI
Le Groupe d’action financière international (GAFI), sous présidence américaine, a sommé l’Iran de prendre des mesures contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme d’ici octobre, a indiqué cette instance qui s’est réunie jeudi.
Dans un de ses tweets matinaux sur la crise entre Téhéran et Washington après que l’Iran a abattu jeudi un drone américain, le président Donald Trump a affirmé vendredi : « Les sanctions font mal et d’autres ont été ajoutées dans la nuit ».
Le ministre du Trésor Steven Mnuchin a fait référence à ce durcissement de la surveillance financière de l’Iran dans un discours vendredi en Floride au cours de l’assemblée plénière du GAFI.
« Le GAFI a réagi au refus délibéré de l’Iran de remédier à ses déficiences en matière de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme en exigeant un renforcement des contrôles des succursales et filiales d’institutions financières basées en Iran », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que le GAFI avait appelé à ce que « de nouvelles mesures soient ré-imposées si l’Iran ne faisait pas de progrès ».
Le GAFI avait déjà indiqué en février que « si d’ici juin 2019, l’Iran n’adoptait pas le reste de la législation en conformité avec les normes du GAFI, celui-ci exigerait un renforcement du contrôle » des institutions financières.
Cette instance a affirmé vendredi dans un communiqué : « Si d’ici octobre 2019 l’Iran n’adopte pas les Conventions de Palerme et celle sur le financement du terrorisme (…), le GAFI exigera la mise en place de mécanismes de notification renforcés ou le signalement systématique des transactions financières ainsi que des obligations d’audit externe pour les groupes financiers en ce qui concerne leurs succursales et filiales situées en Iran ».
Créé en 1989, le GAFI (FATF en anglais) – qui compte 38 pays membres – a pour objectif d’assainir le système financier international en incitant à adopter des législations contre le blanchiment d’argent et le financement du « terrorisme ».
Depuis un an, l’administration Trump a rétabli les sanctions liées au nucléaire contre l’Iran et, en avril, Washington a placé les Gardiens de la Révolution, armée idéologique du régime iranien, sur sa liste noire des « organisations terroristes étrangères ».