Maariv annule son édition du dimanche
Le quotidien, en grande difficulté financière, espère toujours obtenir un sursis à statuer face à ses créanciers
Le quotidien Maariv n’est pas paru dimanche. Le propriétaire du journal Shlomo Ben Tzvi a demandé samedi soir aux journalistes de ne pas se présenter sur leur lieu de travail.
Il n’a pas été précisé si le quotidien serait publié dans les jours qui viennent.
Des informations révélées vendredi indiquaient que Maariv pourrait être de nouveau à vendre, un an et demi seulement après avoir été racheté.
L’ancien quotidien le plus lu d’Israël a connu un déclin continu de son lectorat et de ses revenus au cours des dernières années.
Shlomo Ben Tzvi, propriétaire de la société Makor Rishon, qui a racheté Maariv en 2012, chercherait de nouveaux partenaires ou des acheteurs pour le journal en grande difficulté.
A la demande de Ben Tzvi, une audience judiciaire, visant à obtenir un sursis à statuer face aux créanciers, doit se tenir dimanche.
Selon plusieurs sources, la société Makor Rishon, qui possède Maariv et le journal Makor Rishon, est redevable de 35 millions de shekels [plus de 7 millions d’euros] à ses créanciers et ses employés, en raison des mauvaises ventes de Maariv.
Ben Tzvi a déjà fait savoir au tribunal que son entreprise ne pouvait éponger toutes ses dettes en même temps.
Le patron de Makor Rishon aurait investi près de 90 millions de shekels [19 millions d’euros] dans le quotidien depuis 2012.
Si l’édition de ce vendredi a été imprimée et distribuée normalement, il n’est pas certain que le journal soit en circulation dimanche, selon Haaretz.
Ben Tzvi a proposé un plan de sauvetage, qui comprend des réductions drastiques de personnel ainsi que la vente du site Internet de Maariv (NRG).