Maduro : la « libération de la Palestine » est « la bataille la plus importante que l’humanité ait à mener »
Le dictateur vénézuélien parle de « politique d'extermination menée par le gouvernement sioniste d'Israël contre la Palestine »
La « libération de la Palestine » est « la bataille la plus importante que l’humanité ait à mener ». C’est en ces termes que le président vénézuélien Nicolás Maduro s’est exprimé vendredi 29 novembre, à l’occasion de la « Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien ».
Cette journée a été établie par les Nations Unies à la date anniversaire de l’adoption de la résolution 181 établissant un plan de partage de la Palestine en deux États en 1947. Les dirigeants arabes de l’époque avaient unanimement rejeté ce plan.
Sur sa chaîne Telegram, Maduro a dénoncé la « politique d’extermination menée par le gouvernement sioniste d’Israël contre la Palestine ».
« Nous sommes profondément peinés par les crimes commis quotidiennement contre les garçons, les filles, les femmes et les hommes de Palestine, la terre sacrée de tous, qui subit aujourd’hui un véritable génocide », a-t-il écrit. L’accusation de génocide à l’encontre d’Israël a fait l’objet d’une plainte déposée par l’Afrique du Sud auprès de la Cour internationale de justice (CIJ).
Maduro a poursuivi en disant : « Je n’exagère pas en disant que défendre la Palestine et son droit à la vie, à l’indépendance et à l’existence, c’est défendre le droit à l’existence du Venezuela, de l’Amérique latine et des Caraïbes. Il s’agit d’une bataille cruciale entre le fascisme, le colonialisme sous ses nouvelles formes, le sionisme et le droit à une nouvelle société, à la décence et à la diversité culturelle ».
La plupart des pays d’Amérique du Sud sont traditionnellement anti-Israël et pro-palestiniens. Trois d’entre eux ont, à ce jour, rejoint la plainte de Pretoria contre Tel Aviv auprès de la CIJ : la Bolivie, le Mexique et la Colombie.
Le président vénézuélien a terminé son communiqué en estimant que « la bataille la plus importante que l’humanité ait à mener est celle pour la patrie humaine, pour la libération de la Palestine, et depuis le Venezuela, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que la solidarité s’exprime en termes concrets ».
Réélu en juillet 2024 pour un troisième mandat au terme d’élections largement considérées par l’opposition et une grande partie de la communauté internationale comme falsifiées.
Déjà embourbé dans une grave crise économique, le Venezuela subit une forte répression du régime de Maduro qui fait l’objet d’une enquête par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité.
En septembre dernier, l’Argentine a officiellement appelé la CPI à émettre un mandat d’arrêt international contre Nicolás Maduro, selon RFI.