La Bolivie rejoint la plainte de l’Afrique du Sud contre Israël pour « génocide » à Gaza
Après avoir rompu ses relations diplomatiques avec Israël en novembre, le pays d’Amérique du Sud rejoint notamment la Colombie, la Libye, l'Espagne et le Mexique
La Bolivie s’est jointe à la procédure intentée contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) par l’Afrique du Sud, qui allègue que l’offensive israélienne à Gaza viole la Convention de l’ONU sur le génocide, a déclaré la cour mercredi.
Le pays d’Amérique du Sud est le dernier en date, après notamment la Colombie, la Libye, l’Espagne et le Mexique, à se joindre à cette procédure contre Israël, qui rejette avec véhémence les accusations.
La Bolivie avait déjà annoncé en novembre qu’elle rompait ses relations diplomatiques en raison de ce qu’elle décrivait comme des attaques « disproportionnées » à Gaza par Israël. Israël avait dénoncé cela comme une « capitulation face au terrorisme ».
Dans une décision du 26 janvier qui a fait la une des journaux du monde entier, la CIJ a demandé à Israël de faire tout son possible pour empêcher tout acte de génocide lors de ses opérations militaires à Gaza.
La cour a également ordonné à Israël de garantir un « accès sans entrave » aux enquêteurs mandatés par l’ONU pour examiner les allégations de génocide.
L’Afrique du Sud a sollicité la CIJ plusieurs fois, arguant que la situation humanitaire désastreuse dans la bande de Gaza obligeait la cour à émettre de nouvelles mesures d’urgence.
« La guerre génocidaire d’Israël continue et les décisions de la cour restent lettre morte pour Israël », souligne la Bolivie dans sa requête rendue publique mercredi.
Bien que les décisions de la CIJ soient juridiquement contraignantes, la cour ne dispose d’aucun moyen concret pour les faire respecter.
En juillet, la CIJ a rendu, dans une affaire distincte, un avis consultatif selon lequel l’occupation israélienne du territoire palestinien était « illégale » et devait cesser dès que possible.
L’offensive israélienne a été déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023, au cours duquel les terroristes du groupe ont assassiné plus de 1 200 personnes en Israël, principalement des civils, et en ont pris 251 en otage pour les emmener dans la bande de Gaza où 101 seraient toujours captifs.
Plus de 41 000 Palestiniens auraient été tués dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza, dirigé par le groupe terroriste palestinien du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël dit avoir éliminé 17 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus d’un millier de terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.
327 soldats israéliens ont été tués au cours de l’opération terrestre contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza.