Major Avi Hovelashvili, 26 ans : L’officier de carrière n’a pas vu naître son fils
Il a été tué en luttant contre l'attaque du Hamas contre le sud d'Israël, le 7 octobre 2023
Le major Avraham « Avi » Hovelashvili, 26 ans, commandant adjoint du bataillon Caracal, originaire d’Ashdod, a été tué le 7 octobre 2023 en combattant face à l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël.
Lorsque l’attaque a commencé, Avi se trouvait chez lui, à Ashdod, avec sa femme et leur petite fille. En apprenant que le Hamas se trouvait près du kibboutz Sufa, là où opéraient ses compagnons d’arme de Caracal, Avi a mis son uniforme et est parti les rejoindre, explique la notice nécrologique de Tsahal.
En chemin, Avi est tombé sur des terroristes au carrefour de Saad, non loin du kibboutz Kfar Aza : avec deux policiers, ils se sont engagés dans une fusillade et ont tué plusieurs terroristes. Il a fait passer l’information aux autorités et a mis le cap sur le sud pour rejoindre ses compagnons d’arme. En chemin, il est de nouveau tombé sur des terroristes, non loin de Reim : c’est en sortant de sa voiture pour se battre qu’il a été tué.
Il a été inhumé le 11 octobre 2023 à Ashdod. Il laisse dans la peine sa femme, Shoshi, leur fille Romi, 6 mois, ses parents, Simon et Rivka, et son frère, Daniel. Sept mois après sa mort, son fils, Imri Avraham, est né.
Né et élevé à Ashdod, Avi – et sa légendaire chevelure rousse – y a aussi fréquenté les établissements scolaires, avec un goût prononcé, au secondaire, pour l’informatique et la physique. Il aimait le football, en particulier l’équipe de Barcelone, et n’hésitait pas à se rendre à l’étranger pour les voir jouer.
À 17 ans, il avait rencontré Shoshi : ils travaillaient ensemble dans la même salle spécialisée dans l’organisation d’événements. Ils avaient tous deux ressenti un « déclic » immédiat, et n’avaient appris, que plus tard, que leurs propres mères avaient été amies quand elles étaient enfants.
Avi s’était engagé dans l’armée israélienne en novembre 2015, dans un premier temps dans le bataillon mixte Caracal, le long de la frontière égyptienne. Il avait suivi les cours pour devenir commandant d’escouade puis officier, et occupé plusieurs postes de commandant – à la supervision de stagiaires, en tant que commandement-adjoint d’une compagnie et à la direction des opérations dans des bataillons différents. Deux semaines avant d’être tué, il avait pris les fonctions de commandant-adjoint du bataillon Caracal, là où il avait fait ses débuts.
Avi et Shoshi se sont mariés en juin 2021, lors d’une cérémonie retardée par le COVID. Leur fille Romi est née en mars 2023, soit un peu plus de six mois avant qu’Avi ne soit tué. Deux semaines avant le 7 octobre, le couple avait appris que Shoshi était enceinte de leur deuxième enfant. Avi – qui n’a pas eu le temps de savoir quel était le sexe du bébé – disait que si ce devait être un garçon, il s’appellerait Imri. En mai 2024 est né Imri Avraham Hovelashvili.
« Il avait un très grand cœur : s’il pouvait sauver quelqu’un, même s’il ne le connaissait pas, il le faisait », a déclaré Shoshi à un média local le jour du premier anniversaire de la mort d’Avi.
Au moment de son accouchement, elle a expliqué : « J’ai senti qu’il était avec moi et qu’il veillait sur moi. Les sages-femmes avaient mis une photo de lui en face de moi avec cette phrase qu’il me disait toujours : ‘Ma vie, tu es une championne, tout est facile pour toi, tu peux tout faire’ – et cela m’a aidée. »
Shoshi se dit inquiète qu’un jour, leurs enfants « en viennent à poser des questions. J’espère que je réussirai à leur faire comprendre qui était leur père : un héros. Et qu’il les aimait, et aussi qu’il serait toujours dans nos cœurs et qu’il nous protège de là-haut. Et qu’ils peuvent être fiers de lui. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.