Manifestation anti-Israël devant la bibliothèque de l’université de New York le dernier jour des cours
Au moment où les étudiants passent leurs examens, les manifestants ont exigé la fermeture de l'université de Tel Aviv et appelé à l'intifada
Luke Tress est le vidéojournaliste et spécialiste des technologies du Times of Israël
NEW YORK – Plusieurs dizaines de manifestants anti-Israël se sont rassemblés jeudi devant la bibliothèque principale de l’Université de New York, empêchant les étudiants d’aller étudier en ce dernier jour de cours du premier semestre.
Les manifestants ont scandé « Révolution de l’Intifada » et « Tel Aviv est une terre volée » en frappant des cuillères en bois sur des bols en métal. Nombre d’entre eux avaient le visage couvert de keffiehs.
« Pendant que vous étudiez, Gaza est en flammes », ont-ils scandé. Un manifestant tenait une pancarte sur laquelle on pouvait lire : « Fermez NYU Tel Aviv ».
« Nous tirons notre force de nos martyrs », a déclaré un orateur à la foule.
Le campus avait renforcé les mesures de sécurité de la bibliothèque et limité ses accès à une seule entrée. Une dizaine d’agents de sécurité du campus avaient installé un barrage filtrant à l’entrée du bâtiment et vérifiaient les cartes d’identité des étudiants.
Dans le froid hivernal, une file d’étudiants s’était formée dans les environs. La manifestation s’est déroulée sur le trottoir, en un lieu public.
Un porte-parole de l’université de New York a déclaré que les manifestants avaient tenté de bloquer les entrées du bâtiment, ignorant les instructions des agents de sécurité du campus. L’accès à la bibliothèque a été temporairement interrompu avant d’être rétabli, a précisé le porte-parole.
L’université a indiqué que la police avait procédé à huit arrestations. On a pu voir des manifestants à l’intérieur d’un fourgon de police à côté de la manifestation. Des manifestants ont insulté les policiers et les ont traités de « porcs » alors qu’un drone de la police bourdonnait au-dessus de leurs têtes.
Chants for an intifada outside NYU library on the last day of class pic.twitter.com/xyzsg7e2ZZ
— Luke Tress (@luketress) December 12, 2024
Le porte-parole de l’université de New York, John Beckman, a déclaré que l’université « niait qu’il s’agisse d’une manifestation pacifique ».
« Les personnes impliquées s’en sont volontairement prises aux membres de notre communauté », a déclaré Beckman, ajoutant que ce « harcèlement » perturbait les études à un moment critique du semestre, juste avant les examens, et méprisait les droits des étudiants.
Les manifestants ont exigé que l’université révèle l’état de ses participations dans « les entreprises aidant l’occupation israélienne de la Palestine » et s’en défasse.
Ils s’en sont par ailleurs pris à la présidente de l’université, Linda Mills, en scandant : « Linda Mills, tu ne peux pas te cacher, tu aides le génocide ».
Un manifestant masqué a distribué des tracts exigeant que l’université « se débarrasse de l’État colonisateur d’Israël » et ferme son campus à Tel Aviv.
Devant la bibliothèque, des étudiants ont expliqué que des manifestants avaient organisé une manifestation dans le bâtiment, mercredi soir, ce qui avait perturbé les cours juste avant les examens.
La section de Students for Justice in Palestine de l’université de New York a fait savoir sur Instagram qu’elle avait organisé un « sit-in » à la bibliothèque pour exiger le désinvestissement des « profiteurs de guerre ».
L’université de New York a connu d’importantes manifestations anti-Israël lors de l’année universitaire passée, mais le campus s’est montré relativement calme au premier semestre de l’année universitaire en cours.