Marseille : Un homme juif agressé et volé alors qu’il allait à la synagogue
La victime portait une kippa et se rendait à la synagogue à pied ce samedi ; sa montre et ses bracelets ont été volés
Un homme juif a porté plainte, dimanche 10 septembre, après s’être fait agresser, menacer et voler samedi à 7h du matin dans le 13e arrondissement de Marseille.
La victime portait une kippa et se rendait à la synagogue à pied.
Elle explique que le conducteur d’un véhicule avait fait mine de lui foncer dessus à deux reprises, au niveau de la Traverse des Baudillons dans le nord-est de Marseille, avant qu’un deuxième individu, le passager, ne descende de la voiture et profère des insultes et menaces antisémites. « Je vais te massacrer, mets-toi à genou sale juif. Sale race, je vais te tuer », aurait dit l’agresseur, avant de lui voler sa montre et ses deux bracelets et de prendre la fuite.
L’homme agressé n’a pas été blessé.
« Une enquête est en cours pour identifier les auteurs de ces faits de violences aggravées avec arme sur une victime à raison de l’appartenance à une religion et extorsion de fonds et valeurs aggravée à raison de l’appartenance de la victime à une religion », a confirmé le parquet de Marseille auprès du Figaro.
L’enquête, ouverte pour « violences aggravées avec arme sur une victime à raison de l’appartenance à une religion et extorsion de fonds et valeurs aggravée à raison de l’appartenance à une religion », a été confiée à la police nationale, a rapporté la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens.
« Cet acte ignoble ne doit pas rester impuni. Nous devons intensifier le combat contre l’antisémitisme qui déferle dans notre pays depuis le début de ce siècle », a réagi sur X la présidente LR de la métropole Aix-Marseille-Provence Martine Vassal.
Benoît Payan, maire de Marseille, a lui condamné « avec fermeté » cet acte, estimant que « l’antisémitisme, les violences haineuses, le rejet et les discriminations sont contraires aux valeurs de notre ville ».
En France, les actes antisémites ont été en 2022 au nombre de 436, contre 589 l’année précédente, selon un décompte rendu public en janvier par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), soit une baisse de 26 %, à « relativiser » cependant, indiquait l’organisation, notamment parce qu’il ne s’agit « que des chiffres enregistrés en commissariat », ou parce que « les actes les plus graves restent à un niveau élevé ». Ou encore parce que cela « ne reflète pas (…) la réalité de l’antisémitisme sur Internet ».