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Mergui : « plus que légitime de s’interroger sur le caractère antisémite du meurtre » de Sarah Halimi

Le Consistoire se porte partie civile, a déclaré son président Joël Mergui, qui a souligné avoir "toute confiance" dans le procureur Molins

Illustration : Marche blanche à la mémoire de Lucie Sarah Halimi, à Paris, le 9 avril 2017. (Crédit : Bernard Musicant/Twitter)
Illustration : Marche blanche à la mémoire de Lucie Sarah Halimi, à Paris, le 9 avril 2017. (Crédit : Bernard Musicant/Twitter)

Le Consistoire a décidé de se constituer partie civile dans l’enquête sur une femme juive morte défenestrée à Paris, a annoncé jeudi à l’AFP son président Joël Mergui, qui estime « plus que légitime de s’interroger sur le caractère antisémite du meurtre ».

Une information judiciaire a été ouverte le 14 avril par le parquet de Paris pour « séquestration et homicide volontaire », sans viser la circonstance aggravante de la motivation antisémite, a indiqué une source judiciaire. Pour autant, cette hypothèse n’est pas écartée et les faits seraient requalifiés si elle était avérée, a ajouté cette source.

La victime, Sarah Halimi, 65 ans, avait été retrouvée morte le 4 avril après une chute du troisième étage d’un immeuble du quartier populaire de Belleville. Un voisin de 27 ans, soupçonné de l’avoir défenestrée après l’avoir rouée de coups, a été interné d’office le lendemain en hôpital psychiatrique et n’a pu à ce stade être interrogé par les enquêteurs.

Les principales autorités juives avaient été reçues le 7 avril par le procureur de la République à Paris, François Molins, pour évoquer l’enquête sur cet homicide qui a provoqué de vives réactions dans la communauté.

Signe de l’émotion, une marche blanche avait réuni deux jours plus tard un millier de personnes dans le nord-est de la capitale.

« Nous sommes venus exprimer notre émotion, notre choc face à un acte barbare, on demande que toute la vérité soit faite », avait affirmé à l’AFP, Gil Taieb, vice-président du Crif.

Arrivés au pied de l’immeuble de la victime, un kaddish a été récité avant que la foule ne se disperse dans les rues de Belleville.

« A la lumière des faits et des déclarations de témoins oculaires fiables (…), je viens de demander que le Consistoire central se constitue partie civile aux côtés de la famille », a déclaré Joël Mergui.

Capture d’écran Joel Mergui (Crédit : BFMTV)
Capture d’écran Joel Mergui (Crédit : BFMTV)

Selon le président de l’instance de représentation cultuelle de la communauté juive, l’agresseur « n’a cessé d’implorer Allah tout en massacrant sa voisine juive », projetée d’un balcon « aux cris répétés d’Allahou Akbar ».

D’après le récit fait par des proches aux enquêteurs, le suspect, domicilié chez ses parents dans la même résidence que la victime, était dans un état de forte excitation depuis la veille au soir et s’en était pris une première fois à une assistante de vie de sa soeur, lui reprochant de ne pas être musulmane, a indiqué une source proche du dossier.

Dans la nuit, il avait débarqué avec violence chez des amis de sa famille, récitant des prières, puis était passé par le balcon dans l’appartement mitoyen de la victime, a ajouté cette source.

« Je refuse le facile prétexte de la folie pour un assassin qui a tenté de faire passer la défenestration de sa victime pour un suicide auprès des témoins impuissants à agir », a ajouté Joël Mergui, qui dit avoir « toute confiance » dans le procureur Molins pour faire la lumière sur cette affaire.

Capture d’écran François Molins (Crédit : YouTube)
Capture d’écran François Molins (Crédit : YouTube)

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