Mickey Levy quitte la commission COVID après deux violations du confinement
Le député Yesh Atid, ancien policier de haut rang, s'est rendu chez son fils lors de Souccot et a accueilli ses petits-enfants lors de Rosh HaShana
Un élu de Yesh Atid va démissionner de la commission parlementaire sur le coronavirus après avoir, semble-t-il, enfreint les règles de confinement à deux reprises.
Dimanche, la Douzième chaîne a rapporté que le député de l’opposition Mickey Levy, 69 ans, a passé plusieurs heures chez son fils le premier soir de la fête de Souccot vendredi, bien que les règles sanitaires du gouvernement interdisent de se rendre chez un tiers. Mickey Levy a réagi en affirmant qu’il s’était rendu chez son fils pour déposer de la nourriture et qu’il était parti peu de temps après.
Lundi, la chaîne a rapporté une autre infraction aux règles sanitaires : à la veille de Rosh HaShana, le 18 septembre, quelques heures après l’entrée en vigueur du confinement national, trois des petites-filles du député lui ont rendu visite pendant plusieurs heures avant d’être récupérées par sa belle-fille.
En réponse au reportage de lundi, le commandant de police à la retraite a déclaré que, d’un commun accord avec le chef de son parti, il se retirerait du panel parlementaire chargé d’évaluer les politiques du gouvernement en matière de virus et paierait les amendes qui lui seraient infligées pour ces violations.
« Je présente mes excuses à la population du fond du cœur. Sans entrer dans les détails, ma conduite était inappropriée et, lors d’une conversation avec [le chef du parti Yair] Lapid, nous avons convenu que je mettrais fin à mon travail au sein de la commission coronavirus. Je paierai assurément toute amende qui me sera imposée », a-t-il tweeté.
« Même s’il est difficile de ne pas retrouver ses petits-enfants et ses enfants en ce moment, c’est notre travail en tant que fonctionnaires de montrer l’exemple et de respecter pleinement les règles », a ajouté M. Levy.
Yair Lapid a confirmé la décision. « J’ai parlé au député Mickey Levy et nous avons convenu qu’il quitterait son poste au sein de la commission coronavirus, compte tenu de ses infractions aux règles », a-t-il tweeté.
« Mickey Levy s’est excusé auprès de la population et paiera bien sûr toute amende qui lui sera dressée. J’invite tout le monde à respecter les règles et à se protéger, ainsi que ceux qui vous entourent. »
L’intéressé n’est pas le seul responsable politique à avoir bafoué les directives sanitaires.
Lundi dernier, la ministre de la Protection de l’environnement, Gila Gamliel, qui a annoncé au cours du week-end qu’elle avait été infectée par le coronavirus, a fait l’objet d’appels à la démission ou au renvoi après avoir avoué que, la semaine dernière, elle avait enfreint la limite de déplacement en se rendant depuis son domicile de Tel Aviv chez des proches dans la ville de Tibériade, dans le nord du pays. Elle aurait également tenté de cacher ce déplacement lors de l’enquête épidémiologique du ministère de la Santé suite à son infection.
Gila Gamliel a nié tout méfait, mais a admis plus tard dans la journée de lundi qu’elle n’avait peut-être pas géré la situation correctement. « J’ai agi conformément aux lignes directrices, bien qu’il soit possible que j’aie commis une erreur de jugement. Je suis désolée, je vais payer l’amende », a-t-elle assuré dans une déclaration.
Israël a instauré un confinement national permanent qui, entre autres restrictions, contraint les Israéliens à rester à moins d’un kilomètre de leur domicile, sauf pour le travail ou les besoins essentiels. Il est interdit de se rendre chez des tiers.
En avril, le ministre de la Santé de l’époque, Yaakov Litzman, a été diagnostiqué positif au COVID-19, semble-t-il après avoir assisté à des offices de prière qui, à l’époque, étaient interdits sous les ordres de son propre ministère. Le dirigeant du parti ultra-orthodoxe Yahadout HaTorah a ensuite quitté son poste pour rejoindre le ministère du Logement, avant d’en démissionner le mois dernier en protestation face aux mesures de confinement actuelles et des restrictions qu’elles imposent aux offices dans les synagogues pendant les fêtes.
Lors du premier confinement, au début de l’année, de nombreuses violations par des responsables politiques et leurs familles ont été signalées. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président Reuven Rivlin ont notamment été concernés.