Moshe Kahlon crée son nouveau parti
L'ancien membre du Likud et ancien ministre des Communications, a lancé jeudi soir sa formation
Un ancien ministre, le populaire Moshe Kahlon, a fait son retour sur la scène politique en lançant un nouveau parti en Israël, où les spéculations sur de possibles élections anticipées vont bon train, a rapporté la presse vendredi.
Kahlon, qui a démissionné en octobre 2012 de son poste de ministre des Communications, a lancé jeudi soir sa nouvelle formation, dont il n’a dévoilé ni le nom ni les possibles têtes d’affiche.
« Il n’y a pas une personne ici qui ne souhaite une réforme de la situation diplomatique et de nos relations avec le monde », a lancé Kahlon devant 350 soutiens, selon des propos diffusés à la radio. « Il n’y a pas une personne ici qui ne souhaite pas de réforme sociale ».
Ancien membre du Likud, le parti de l’actuel Premier ministre Benjamin Netanyahu, Kahlon a lancé sa formation alors que la probabilité d’élections anticipées se renforce. Selon le Jerusalem Post, Netanyahu est arrivé à la conclusion que sa coalition de 5 partis n’était plus gouvernable, et qu’il pourrait, dès la semaine prochaine, annoncer une dissolution du Parlement.
Il est encore « trop tôt pour écrire l’éloge funèbre de la coalition », selon une source proche du Premier ministre citée par le journal, mais « la décision doit être prise la semaine prochaine. Cela ne peut plus durer très longtemps », ajoute-t-elle.
Le gouvernement israélien a approuvé dimanche un projet de loi visant à renforcer le caractère juif de l’Etat, semant le trouble dans les rangs des députés et ministres du centre et de gauche.
Les ministres de la Justice Tzipi Livni et des Finances Yair Lapid ont notamment vivement critiqué ce projet, de même que les Arabes-Israéliens qui représentent plus de 20 % de la population.
En outre, selon un sondage publié jeudi soir par le quotidien économique Globes, le Likud perd en popularité depuis plusieurs mois.
Selon ce sondage, si des élections avaient lieu demain, le Likud gagnerait 23 sièges sur les 120 de la Knesset (parlement), soit 8 de moins que selon un sondage similaire effectué en juillet. Le parti détient pour l’heure 18 sièges.
Le parti de Kahlon, lui, remporterait 9 sièges.