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Mostra de Venise : Un survivant de la Shoah et un suprémaciste antijuif font l’objet de deux films présentés en compétition

"The Brutalist" de Brady Corbet, pressenti pour le Lion d'or du meilleur film, était présenté dimanche ; "The Order" de Justin Kurzel a été projeté samedi dernier

L'acteur Jude Law assiste au photocall du film « The Order » présenté en compétition lors du 81e Festival international du film de Venise, au Lido de Venise, le 31 août 2024. (Crédit : Marco BERTORELLO / AFP)
L'acteur Jude Law assiste au photocall du film « The Order » présenté en compétition lors du 81e Festival international du film de Venise, au Lido de Venise, le 31 août 2024. (Crédit : Marco BERTORELLO / AFP)

Le prestigieux festival de cinéma international organisé chaque année à Venise a cette année encore présenté des films aux histoires particulièrement touchantes, et d’où le spectateur tire des leçons.

Il y a d’abord le film « The Brutalist » de Brady Corbet, une épopée de 3h30 qui raconte le rêve américain, brisé, d’un architecte hongrois survivant de la Shoah. Le film aborde aussi plus largement la question des répercussions dans le temps du traumatisme de la Shoah, tant psychiquement chez les survivants et ceux qui les entourent, qu’à travers leurs œuvres et le monde qu’ils façonnent.

Il raconte l’histoire fictive de László Tóth, qui émigre aux États-Unis en 1947 et qui est d’abord contraint de travailler et de vivre dans la pauvreté. Reparti de rien et sans le sou, il sombre dans la drogue et la misère, avant de rencontrer un millionnaire de la banlieue de Philadelphie (joué par Guy Pearce), qui le nourrit, le loge et lui commande la réalisation d’un imposant bâtiment, dont la construction durera des années.

Alors que László entrevoit enfin la possibilité de croquer sa part du rêve américain, et la perspective de faire venir à ses côtés sa famille restée bloquée en Europe, la toile va commencer à se déchirer, rongée par la xénophobie et l’antisémitisme latent.

Le film, qui fait de l’architecture une métaphore habile des institutions humaines, a fait événement lors de sa présentation sur le Lido. Il ne ressemble à rien d’autre dans une course au Lion d’or entamée mercredi et qui doit s’achever le 7 septembre.

De gauche à droite : l’acteur Isaach De Bankole, l’acteur américain Adrien Brody, l’actrice Raffey Cassidy, l’actrice Emma Laird, Mona Fastvold et le réalisateur Brady Corbet assistent au photocall du film « The Brutalist » présenté en compétition lors de la 81e Mostra internationale du film de Venise au Lido de Venise, le 1er septembre 2024. (Photo d’Alberto PIZZOLI / AFP)

Histoire virtuelle

Le rôle principal est tenu par Adrien Brody, oscarisé il y a vingt ans pour son rôle de survivant du ghetto de Varsovie dans « Le Pianiste » de Polanski. L’acteur explique avoir « ressenti tout de suite de la compréhension et de l’empathie pour le personnage ».

Présenté dimanche en compétition, la projection du film a été saluée par une standing-ovation de douze minutes. Son réalisateur, Brady Corbet indique à l’AFP que « ce film est malheureusement une fiction, de l’histoire virtuelle, le seul moyen de visiter ce passé ».

Il poursuit : « Ma mère (Sylvia Plachy) est une photographe new-yorkaise mais c’est aussi une immigrée hongroise, qui a fui la Hongrie en 1956 et s’est réfugiée aux Etats-Unis, et un peu comme  László, elle a dû tout recommencer et a poursuivi le rêve de devenir une artiste ».

« C’est une fiction qui a l’air très réelle, c’est très important pour moi de rendre le personnage réel », a-t-il poursuivi. « Le film non seulement représente le passé, mais doit nous rappeler ce passé, et ce qu’on doit en apprendre pour notre présent ».

« Signes avant-coureurs du monde d’aujourd’hui »

Un autre film présenté en compétition à Venise, « The Order » de Justin Kurzel, met en lumière le danger que représente l’idéologie suprémaciste blanche.

Le scénario s’inspire d’une histoire vraie, celle de Bob Mathews, à la tête d’une bande criminelle commettant des hold-up et des meurtres en vue d’une révolution violente qui prône la supériorité d’une prétendue race blanche sur les Juifs, les Noirs ou les Hispanos.

Bob Mathews, un néo-nazi américain, est le fondateur du groupe suprémaciste The Order. Il est mort brûlé vif en 1984 au cours du siège par le FBI de la maison où il s’était réfugié dans l’État de Washington.

« C’est toujours intéressant de regarder en arrière mais c’est aussi intéressant de trouver une histoire du passé qui a un rapport avec le présent », a déclaré Jude Law, l’acteur principal du film, cité par TV5Monde.

L’acteur fait ici référence aux récents épisodes de recrudescence du racisme et de l’antisémitisme aux États-Unis.

« Ce qui m’a frappé, c’est qu’il y avait autant de points de comparaison et tant de choses dans le film qui étaient des signes avant-coureurs du monde d’aujourd’hui et des défis qu’il affronte », a-t-il ajouté.

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