Naomi Shitrit Azulay, 52 ans : coach sportive, issue d’une famille de 10 enfants
Assassinée par le Hamas alors qu'elle faisait son jogging à Sderot le 7 octobre
Naomi Shitrit Azulay, 52 ans, originaire de Sderot, a été assassinée par des terroristes du Hamas alors qu’elle faisait son jogging aux abords de la ville dans la matinée du 7 octobre.
Elle était partie tôt ce jour-là avec deux autres amis coureurs, Kobi Paryante et Ram Hayoun. Naomi et Kobi ont été tués, Ram a été blessé mais a survécu.
Plus d’un mois plus tard, Ram a raconté au quotidien hébreu Maariv que lorsque les sirènes de roquettes ont retenti, ils ont plaisanté tout en cherchant un endroit où se mettre à l’abri. Ils se sont vite rendus compte que des terroristes circulaient dans les rues et abattaient tous ceux qui se trouvaient sur leur passage, et ils se sont cachés sur le bas-côté de la route, terrorisés. Au bout de cinq heures, ils ont enfin vu arriver un véhicule de l’armée et pensaient être sortis d’affaire, mais les soldats leur ont dit qu’il était encore trop risqué de les faire sortir des lieux.
Une demi-heure plus tard, selon Ram, « une autre cellule terroriste est arrivée et une nouvelle fusillade a éclaté, cette fois-ci deux soldats [le sergent-chef Ilay Gamzo et le sergent-chef Itay-Eliyahu Marchiano] ont été tués, Kobi et Naomi ont été assassinés, un autre soldat a été blessé et j’ai été moi-même blessé… J’étais couvert de sang et les terroristes m’ont cru mort. »
Ram a précisé que leur groupe de coureurs, dont faisait également partie Lior Waitzman, assassiné alors qu’il faisait du vélo, « est une vraie famille. Lorsque nous nous sommes retrouvés aux enterrements et à la pose des pierres tombales, il y avait les parents de sang et ensuite la ‘famille’ du groupe de coureurs. »
Naomi a été enterrée le 9 octobre à Sderot. Elle laisse dans le deuil son mari Yuval et leurs trois enfants, Ofek, 26 ans, Tal, 23 ans et Shahar, 19 ans, ainsi que ses neuf frères et sœurs.
Naomi était une coach sportive privée et dirigeait une salle de sport à Netivot. Elle travaillait également dans un centre dentaire.
Sa sœur, Yaffa, a écrit dans le quotidien Israel Hayom : » Naomi, ma sœur adorée. Elle avait un sourire envoûtant qui illuminait son visage, et tous ceux qui la rencontraient tombaient sous son charme. Elle laissait son empreinte partout où elle allait. Elle avait en elle un amour véritable et pur pour chaque personne, une sensibilité unique à l’égard des éléments les plus faibles de la société. Elle a marqué la clinique, la salle de sport et la maison, qui était sa forteresse. Nous ne l’oublierons jamais ».
Son fils, Ofek Shitrit, a déclaré à Radio Darom : « Je pourrais parler pendant des heures de ma mère et de ce qu’elle représentait pour moi, mais ce dont je veux que les gens se souviennent le plus, c’est qu’elle était pleine de joie de vivre, qu’elle souriait à tout le monde, que tout le monde à Sderot et à Netivot – où elle travaillait – la connaissait…. Si elle nous voyait assis ici à pleurer pour elle, elle nous remonterait le moral et se mettrait à danser ».
Son mari, Yuval, a dit au magazine LaIsha que « la course à pied était son grand amour. Elle n’a commencé à s’entraîner qu’à l’âge de 47 ans, mais depuis lors, elle était devenue complètement accro et elle s’exerçait avec son groupe de coureurs au moins trois fois par semaine ».
« Naomi était une personne merveilleuse », a-t-il écrit. « Travailleuse, dévouée, une épouse solidaire, une mère guerrière, une amie incroyable, toujours heureuse et dotée d’un sourire irrésistible. Chaque fois qu’elle entrait dans une pièce, celle-ci s’illuminait immédiatement. »
Un mois après son assassinat, sa fille Tal a écrit sur Facebook à « ma chère mère, mon modèle, mon univers. Comment puis-je parler de toi au passé ? ».
« Tu avais encore tant de rêves à réaliser, même si tu ne t’es pas reposée une seconde et que tu as profité de chaque instant, tu avais encore tant d’autres projets », a-t-elle écrit. « Ce n’était pas ton heure de partir – et certainement pas de cette façon ! »
« Si je ne te l’ai pas assez dit, sache que je t’aimais inconditionnellement ! » Tal a poursuivi. « Tu étais la meilleure mère qu’un enfant puisse demander ».