Israël en guerre - Jour 533

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Nasrallah déprimé et en larmes après l’attaque des bipeurs, selon ses enfants

Zeinab et Mohammed Jawad Nasrallah racontent que leur père a sombré dans la dépression après l’attaque des bipeurs, ajoutant qu’il n’était "plus avec nous"

Hassan Nasrallah, alors chef du Hezbollah, lors de ce que le bureau a déclaré être une « discussion exclusive » avec des membres du bureau du guide suprême iranien Ali Khamenei, à une date et dans un lieu inconnus, le 28 septembre 2019. (Crédit : KHAMENEI.IR/AFP)
Hassan Nasrallah, alors chef du Hezbollah, lors de ce que le bureau a déclaré être une « discussion exclusive » avec des membres du bureau du guide suprême iranien Ali Khamenei, à une date et dans un lieu inconnus, le 28 septembre 2019. (Crédit : KHAMENEI.IR/AFP)

Le chef du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah, aurait sombré dans la dépression à la suite des explosions de bipeurs déclenchées par Israël contre ses membres, ainsi qu’en raison des frappes qui ont décimé la direction de l’organisation, a confié sa famille à des médias libanais.

Son fils a déclaré que Nasrallah n’était « plus le même homme », tandis que sa fille a révélé qu’il avait fondu en larmes après l’attaque des bipeurs.

Le fils, la fille et les trois petits-enfants de Nasrallah ont accordé des interviews à la chaîne de télévision Al-Manar, diffusées vendredi.

Le 17 septembre 2024, des milliers de bipeurs appartenant à des membres du Hezbollah à travers le Liban ont explosé simultanément, tuant des dizaines de terroristes et blessant plusieurs milliers d’autres. Ces explosions ont marqué le début de l’escalade israélienne contre le groupe terroriste, après près d’un an de tirs de roquettes incessants du Hezbollah, qui avaient conduit au déplacement d’environ 60 000 habitants du nord d’Israël. En représailles, Israël avait alors lancé des frappes aériennes ciblant ces bipeurs.

Ces appareils, piégés avec des explosifs, ont été déclenchés via un message crypté nécessitant que les utilisateurs tiennent leur bipeur avec leurs deux mains, augmentant ainsi les risques de blessures graves lors de l’explosion.

Dans les semaines qui ont suivi, les frappes aériennes israéliennes ont continué à pilonner le Hezbollah, éliminant la quasi-totalité de sa direction — y compris Nasrallah lui-même — et réduisant considérablement les capacités militaires du groupe, soutenu par l’Iran. Un cessez-le-feu a finalement été conclu entre Israël et le Liban à la fin du mois de novembre.

Zeinab Nasrallah, la fille de Hassan Nasrallah, a raconté à Al-Manar qu’elle avait appelé sa mère au lendemain des explosions pour savoir comment son père avait réagi.

« Elle m’a dit qu’il avait pleuré », a confié Zeinab Nasrallah, selon une traduction anglaise de ses propos sur le site.

Son fils, Mohammed Jawad Nasrallah, a indiqué que son père avait déjà sombré dans une profonde dépression après la frappe aérienne qui a tué le commandant militaire du Hezbollah, Fouad Shokr, dans son appartement de Beyrouth en juillet. Cette frappe précédait les attaques sur les bipeurs.

« Tous ceux qui l’ont rencontré disaient qu’il ‘n’est plus avec nous’ », relate Nasrallah fils.

Combo de captures d’écran de la vidéo du fils du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, Mohammed Jawad, à gauche, et de sa fille Zeinab, lors d’entretiens avec la chaîne de télévision Al-Manar diffusés le 1ᵉʳ mars 2025. (Crédit : Al-Manar : utilisé conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

La campagne de bombardements menée par Israël, une fois le conflit devenu une guerre ouverte, aurait également profondément affecté le chef du Hezbollah et entamé directement le moral de l’organisation terroriste, a affirmé son fils.

Il a ajouté que son père était pleinement conscient du danger qui le menaçait, mais qu’il semblait avoir baissé sa garde, devenant nettement moins prudent qu’autrefois pour échapper à une éventuelle attaque israélienne.

Dix jours après l’explosion des bipeurs, Israël a finalement éliminé Hassan Nasrallah lors d’un bombardement massif visant son bunker souterrain à Beyrouth. Nasrallah dirigeait le Hezbollah depuis trente ans.

Un homme au milieu des décombres d’immeubles près du site où chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a été éliminé, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 29 septembre 2024. (Crédit : Hassan Ammar/AP)

En décembre dernier, deux anciens agents du Mossad ont évoqué l’opération « bipeur » dans l’émission 60 Minutes diffusée sur CBS. L’un d’eux a affirmé que Hassan Nasrallah avait assisté en direct à l’explosion de bipeurs blessant des personnes se trouvant juste à côté de lui, dans son bunker.

« Lors de l’opération bipeur, plusieurs personnes autour de lui, dans le bunker, ont reçu le message déclencheur. Il les a vus s’effondrer sous ses yeux », a raconté l’agent.

Lorsqu’on lui a demandé comment il pouvait en être sûr, il a répondu : « C’est une rumeur solide. »

Deux jours après l’attaque, Nasrallah a pris la parole dans un discours télévisé.

« Si vous regardez bien ses yeux, il était défait », a poursuivi l’agent, s’exprimant dans un anglais teinté d’accent. « Il avait déjà perdu la guerre. Ses hommes ont vu ce discours, et ils ont vu un chef brisé. »

Le chef du groupe terroriste libanais, Hassan Nasrallah, s’adressant à la nation depuis un lieu non divulgué, le 19 septembre 2024. (Crédit : Al-Manar/AFP)

La semaine dernière, le chef du Mossad, David Barnea, a décrit l’opération « bipeur » comme un « tournant » dans la guerre au Liban.

Nasrallah a été enterré la semaine dernière lors d’une cérémonie funéraire à Beyrouth. Au moment où les funérailles débutaient au stade Camille Chamoun Sports City, la plus grande arène sportive du Liban, des avions de chasse israéliens ont survolé la capitale à basse altitude.

L’attaque des bipeurs, rapidement attribuée à Israël, s’inscrivait dans la contre-offensive israélienne contre le Hezbollah, qui avait commencé à frapper Israël dès le lendemain du pogrom du 7 octobre 2023, perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas, allié du Hezbollah.

Ce jour-là, plus de 1 200 personnes en Israël, majoritairement des civils, ont été assassinées lors des massacres, et 251 autres ont été prises en otage, déclenchant la guerre à Gaza.

Un cessez-le-feu complexe en trois phases avec le Hamas a débuté le mois dernier, mais son avenir reste incertain, seule la première phase ayant été mise en œuvre à ce jour.

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