Nasrallah : tout l’argent du Hezbollah vient d’Iran
"Nous ne serons pas touchés, ni affectés" par les sanctions américaines car "aussi longtemps que l'Iran a de l'argent, nous en avons", a déclaré le chef du groupe terroriste chiite lors d'un meeting à Beyrouth
Le chef du groupe terroriste du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah a assuré vendredi que son mouvement ne serait pas affecté par les sanctions américaines car tous son argent vient directement d’Iran sans passer par les banques.
« Nous ne serons pas touchés, ni affectés » par les sanctions américaines car « aussi longtemps que l’Iran a de l’argent, nous en avons », a déclaré le chef du mouvement terroriste chiite lors d’un meeting à Beyrouth.
« Nous recevons (de ce pays) l’argent qui nous est imparti et cela ne passe pas par les banques. De même que nous recevons des roquettes que nous utilisons pour menacer Israël, nous recevons notre argent. Aucune loi ne peut nous empêcher d’en recevoir », a-t-il ajouté.
Une loi votée par le Congrès américain en décembre 2015 impose des sanctions contre les institutions financières étrangères qui feraient des transactions avec le Hezbollah ou blanchiraient des fonds pour l’organisation.
Une centaine d’organisations et de personnes liées au Hezbollah, selon les autorités américaines, sont visées par les sanctions.
Une circulaire de la Banque du Liban (Banque centrale) libanaise publiée le 3 mai demandait aux banques et institutions financières « d’opérer en conformité avec la loi américaine ».
Créé en 1982 par les Gardiens de la Révolution iranienne, le Hezbollah est financé et armé par l’Iran depuis cette date.
« Nous sommes très clairs sur le budget du Hezbollah. Ses revenus et ses dépenses, ce qu’il mange ou boit, ses armes et ses roquettes, tout cela vient de la République islamique d’Iran », a insisté Hassan Nasrallah.
Le 12 juin, une explosion à la bombe avait visé le siège de la Banque du Liban et d’Outre-mer (Blom Bank), l’une des plus importantes du pays. Des journaux hostiles au Hezbollah y avaient alors vu un « message » destiné aux banques appliquant la règlementation américaine.