Israël en guerre - Jour 532

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Netanyahu aurait dit à Macron qu’il était sceptique sur les initiatives de paix américaines – média

Le Premier ministre israélien aurait affirmé au président français qu'il pense qu'il est "compliqué" de se plier rapidement au projet américain, selon Haaretz, qui cite des sources diplomatiques

Le président français Emmanuel Macron, à droite, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, au palais de l'Elysée, à Paris, le 16 juillet 2017. (Crédit : Facebook/Le Likoud)
Le président français Emmanuel Macron, à droite, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, au palais de l'Elysée, à Paris, le 16 juillet 2017. (Crédit : Facebook/Le Likoud)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu aurait déclaré au président français Emmanuel Macron qu’il était sceptique quant à la potentielle initiative de paix dans la région lancée par le président américain Donald Trump.

Durant leurs échanges à l’Élysée à Paris, Macron a déclaré à Netanyahu qu’il soutenait les efforts de Trump et que les récentes mesures israéliennes visant à faire progresser les constructions compliquent davantage la situation, selon le journal Haaretz, qui cite des sources diplomatiques.

Bien que les deux chefs d’État n’aient pas consacré plus de deux minutes à la question, Macron aurait demandé à Netanyahu ce qu’il comptait faire pour faire avancer le processus de paix.

Netanyahu aurait alors sorti une carte du Moyen Orient avec des légendes en couleur, indiquant comment les différents états étaient alignés, ainsi que la vidéo qu’il avait montrée à Trump sur l’incitation anti-Israël dans les médias palestiniens.

C’est suite à cette vidéo que Trump s’en serait pris verbalement au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas en mai et l’aurait accusé d’être directement impliqué dans la campagne d’incitation contre Israël.

Selon le journal, Netanyahu aurait déclaré à Macron que « la question palestinienne est compliquée ». Quand Macron a rétorqué qu’il « la compliquait davantage en construisant de plus en plus d’implantations », le Premier ministre a répliqué que la plupart de ces constructions se faisaient dans les blocs d’implantation qu’Israël conserverait, quel que soit l’accord de paix.

Il aurait également déclaré que si un accord de paix venait à être signé, il n’évacuerait pas les implantations, mais autoriserait les Juifs à vivre dans un état palestinien.

Quant aux tentatives de Trump de faire progresser les négociations de paix, Macron a indiqué qu’il y voyait « une opportunité de paix ». Netanyahu a répondu qu’il pensait que l’opportunité reposait davantage sur les relations entre Israël et ses voisins arabes sunnites, et qu’il était intéressé par un processus « en parallèle », l’un avec les pays sunnites, et un second avec les Palestiniens, selon l’article.

Des sources diplomatiques ont relayé des propos de Netanyahu, qui a indiqué qu’il « sera compliqué de mettre en œuvre rapidement le projet américain. Je ne sais pas si Abbas peut en respecter les termes, en raison de sa politique interne. Mais nous coopérerons avec les mesures de Trump ».

Les sources indiquent que le Premier ministre israélien a quitté cet entretien très enthousiaste, et n’avait pas l’impression que Macron prévoyait une initiative de paix comme l’avaient fait ses prédécesseurs François Hollande et Nicolas Sarkozy.

La question de savoir si l’initiative internationale initiée par Paris l’année dernière faisait encore partie des options ou si elle avait été définitivement abandonnée, le porte-parole du Quai d’Orsay a répondu : « Le président de la République a souligné que « la France est convaincue aujourd’hui de la nécessité de relancer une dynamique politique forte, crédible », qui permette d’aider les parties à renouer les fils du dialogue et de les accompagner vers la reprise et la conclusion d’un processus politique. C’est dans cet esprit qu’il a reçu à Paris MM. Mahmoud Abbas le 5 juillet et Benjamin Netanyahou le 16 juillet. La France, dont l’engagement en faveur de la résolution du conflit israélo-palestinien est constant, continuera de se mobiliser en faveur des initiatives qui vont dans ce sens et y jouera son rôle. Il importe par conséquent que les conclusions de la réunion qui s’est tenue en janvier 2017 à Paris, qui soulignaient la nécessité d’une solution à deux États, soient bien prises en compte dans les efforts de la communauté internationale en faveur de la paix au Proche-Orient, et la France y veillera. »

Durant une déclaration conjointe après leur entretien, Macron a déclaré que Paris s’opposait à l’agrandissement des implantations en Israël et a appelé au retour à la table des négociations au Moyen Orient.

En soulignant que le droit international doit être « respecté par tous », Macron a déclaré, « Je pense ici à la construction incessante (d’Israël) » dans les Territoires palestiniens.

Emmanuel Macron et Mahmoud Abbas à l'Élysée le 5 juillet 2017 (Crédit : capture d'écran Elysée)
Emmanuel Macron et Mahmoud Abbas à l’Élysée le 5 juillet 2017 (Crédit : capture d’écran Elysée)

Israéliens et Palestiniens devraient être capables de « vivre côte à côte en sécurité et dans des frontières reconnus, avec Jérusalem comme capitale », a ajouté Macron.

« J’espère que tout sera mis en œuvre pour que les négociations progressent. »

Macron a rencontré Abbas mercredi dernier, quand il a déclaré soutenir la solution à 2 États et s’opposer aux implantations israéliennes.

« La France a toujours condamné la construction dans les implantations, qui est illégale au regard du droit international et qui a atteint un niveau sans précédent depuis le début de l’année », a-t-il dit, pour sa première prise de parole sur le conflit depuis son entrée en fonction.

Enfin, toujours dans un point-presse du Quai d’Orsay, en ce qui concerne la trêve dans le sud de la Syrie, la question du point de vue de Paris sur ce point a été posée.

Dans un autre point concernant la région et sur lequel Macron était revenu lors de la déclaration aux côtés de Netanyahu :

« Vous connaissez l’attachement de la France à la sécurité d’Israël. Les discussions en cours entre les États-Unis, la Russie et la Jordanie ont pour but de mettre en place une zone de désescalade dans le sud. Tous les efforts permettant une réduction des hostilités sont utiles. En lien avec ses partenaires, la France apporte toute son attention aux conditions d’établissement de cette zone, et notamment au retrait des milices, » a répondu le porte-parole.

L’AFP a contribué à cet article.

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