Netanyahu autorise l’importation d’urgence d’œufs en prévision de Pessah
Le ministère des Finances va subventionner les efforts visant à assurer l'approvisionnement de la population pour le seder ; 10 avions-cargos vont acheminer 30 millions d'œufs
Israël va subventionner le transport aérien d’urgence de millions d’œufs vers le pays avant les fêtes de Pessah qui commencent la semaine prochaine, en raison de graves pénuries dues aux restrictions imposées par le coronavirus, a annoncé vendredi le bureau du Premier ministre.
« A la demande du Premier ministre Benjamin Netanyahu et du ministre des Finances Moshe Kahlon, les ministères des Finances et de l’Agriculture subventionneront l’importation d’œufs par voie aérienne de l’Europe vers Israël », selon le communiqué.
Celle-ci attribue la pénurie aux difficultés récentes d’importation d’œufs depuis l’Italie et l’Espagne, deux des pays les plus touchés par le coronavirus. Israël est généralement autosuffisant en matière d’œufs, mais les dernières pénuries ont été attribuées aux achats de panique et au stockage de denrées alimentaires.
D’après la Douzième chaîne, 10 avions-cargos seront utilisés pour apporter les œufs avant Pessah qui commence le 8 avril, notant une pénurie estimée à quelque 30 millions d’œufs.
Au cours des deux dernières semaines, les Israéliens ont fait état d’un manque généralisé d’œufs dans tout le pays, de nombreux supermarchés étant entièrement fermés, tandis que d’autres ne permettent aux acheteurs d’en acheter qu’une ou deux douzaines à la fois ou en conditionnent la vente à des courses s’élevant à plus de 150 shekels.
La télévision a rapporté qu’un marché noir d’œufs florissant s’était développé, créant potentiellement des risques sanitaires supplémentaires.
Le ministre de l’Agriculture, Tzachi Hanegbi, avait ordonné la semaine dernière une augmentation des importations en provenance d’Espagne, du Portugal, d’Italie et d’Ukraine pour réapprovisionner Israël, qui peut généralement se contenter d’un approvisionnement auprès de coopératives locales.
Les responsables ont assuré que la pénurie n’était pas due à des problèmes d’approvisionnement, mais à des achats de masse dictés par la panique.