Netanyahu met en garde les extrémistes islamiques
Jérusalem toujours sous tension va sans doute vivre une soirée à risques avec l'enterrement d'Abdelrahmane Shaludi
La tension restait élevée dimanche à Jérusalem-Est où des milliers de policiers israéliens ont été déployés pour faire face à la guérilla urbaine persistante menée à coups de pierres par de jeunes Palestiniens.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de nouveau fait preuve de fermeté alors que la Ville sainte se préparait à une fin de journée agitée dans sa partie palestinienne.
« Des extrémistes islamiques s’emploient à l’embrasement de la capitale d’Israël et nous emploierons, de manière déterminée et responsable, toute la force nécessaire pour qu’ils échouent », a-t-il dit à l’occasion du conseil des ministres.
Les forces de sécurité de Jérusalem ont reçu ces derniers jours des renforts considérables de policiers supplémentaires, de gardes-frontières et de membres d’unités spéciales : un millier d’hommes et de femmes supplémentaires selon le chef du gouvernement et même plusieurs milliers selon une porte-parole de la police.
La fin de journée s’annonçait à nouveau troublée.
Tous les mouvements politiques palestiniens ont appelé à un défilé à 17H00 du quartier troublé de Silwan à l’ultra-sensible Al-Aqsa, sur le mont du Temple.
A 23H00, la famille d’Abdelrahmane Shaludi devrait enterrer sous haute surveillance ce Palestinien de 21 ans tué par un policier mercredi après avoir causé la mort d’un bébé de trois mois dans un attentat terroriste.
Troubles dans des quartiers
Seules 20 personnes présentes sont autorisées à assister à l’enterrement prévu entre 23H00 et minuit. Il y a aussi une cérémonie symbolique prévue à 17H00.
Au moins cinq Palestiniens ont été arrêtés lors de nouveaux heurts dans la nuit de samedi à dimanche, a indiqué la police israélienne.
Les troubles se sont prolongés à Silwan, mais aussi dans d’autres quartiers : Al-Tur, Souwaneh, Beit Hanina, Shuafat et le camp de réfugiés du même nom, Rass al-Amoud, Chayah, selon la police israélienne et différents groupes palestiniens.
A chaque fois, ce sont les mêmes scènes de jeunes Palestiniens, souvent masqués, brûlant des pneus et lançant pierres, pétards ou engins incendiaires aux policiers armés.
Les pierres visent aussi le tramway qui circule désormais sous escorte policière, et tout ce qui symbolise l’autorité ou la présence israélienne, jusqu’au véhicule de nettoyage municipal ou au jardin d’enfants.
Les policiers répondent par des tirs de gaz lacrymogènes ou de projectiles en caoutchouc. Des policiers en uniforme ou en tenue civile, aidés par les ballons d’observation lâchés au-dessus de la ville, arrêtent les émeutiers.
Jérusalem, ‘ville sûre’
La décision de la municipalité de Tel Aviv de reporter un voyage scolaire prévu dans certains quartiers de Jérusalem en butte aux violences trahit l’inquiétude.
Elle a visiblement mis en émoi la municipalité de Jérusalem, haut lieu de tourisme et de pèlerinage, qui a dit dans un communiqué « ne pas recommander les annulations », assurant que la ville était « sûre et ouverte ».