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Netanyahu, président d’Israël : Gantz fustige la proposition de Saar

Il s'agirait d'une "faillite morale", selon le chef du parti centriste qui exige que "cette pourriture morale", - Netanyahu -, soit remplacée

Le chef du parti Kakhol lavan, Benny Gantz, assiste à une discussion de la commission des Affaires étrangères et de la Défense à la Knesset, le 9 décembre 2019. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le chef du parti Kakhol lavan, Benny Gantz, assiste à une discussion de la commission des Affaires étrangères et de la Défense à la Knesset, le 9 décembre 2019. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le chef du parti Kakhol lavan, Benny Gantz, a dénoncé la proposition du député du Likud Gideon Saar de nommer le Premier ministre Benjamin Netanyahu président si Saar venait à remporter la primaire du parti de droite prévue ce jeudi.

« Cette pourriture morale doit être remplacée », a déclaré Gantz lors d’une réunion de sa faction à la Knesset. « Le Likud ne peut certainement pas diriger l’État d’Israël pour le moment, » a-t-il ajouté.

« Quant à savoir si une personne accusée de corruption, de fraude et d’abus de confiance peut accepter un mandat pour former un gouvernement, la réponse est claire : non », a-t-il souligné. « Ni sur le plan moral, ni sur les implications pratiques. Nous laisserons les considérations juridiques au procureur général et aux tribunaux et respecterons leur décision, quelle que soit leur décision. »

Le chef du parti centriste faisait dans ce cas référence à une décision attendue de la Cour suprême pour déterminer si dans le cas de Netanyahu, un député sous le coup de plusieurs accusations graves, a le droit d’être chargé de former une coalition.

A LIRE : Etat d’Israël vs. Netanyahu : détails de l’acte d’accusation du Premier ministre

Netanyahu, lui-même, a laissé entendre dimanche que la Cour suprême n’avait pas l’autorité pour se prononcer sur la requête. « Dans une démocratie, c’est le peuple qui décide qui va le diriger, pas quelqu’un d’autre. Sinon, ce n’est tout simplement pas une démocratie », a estimé Netanyahu dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux peu après l’annonce de la Cour selon laquelle elle allait bien instruire l’affaire.

La requête contre la réélection potentielle de Netanyahu survient alors que le Premier ministre accuse les procureurs, les médias et le système judiciaire de travailler ensemble pour le faire tomber sur des accusations de corruption inventées, selon lui et ses partisans, de toutes pièces.

Le procureur général Avichai Mandelblit tient une conférence de presse au ministère de la Justice à Jérusalem annonçant sa décision d’inculper le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le 21 novembre 2019. (Hadas Parush/FLASH90)

Le mois dernier, le procureur général Avichai Mandelblit a annoncé une mise en accusation contre Netanyahu dans trois affaires de corruption, qui incluent des accusations d’abus de confiance, de fraude et, dans le cas le plus grave, de pot-de-vin.

La loi israélienne stipule qu’un Premier ministre en exercice n’est tenu de démissionner qu’après avoir été reconnu coupable d’un crime grave et que tous les recours ont été épuisés. Mais la jurisprudence du début des années 1990 et une pratique de longue date ont établi une norme plus stricte pour les ministres, qui sont eux contraints de démissionner de leur poste au sein du cabinet, au moins temporairement, une fois que des mises en accusation ont été prononcées.

La requête concernant Netanyahu a été déposée à la mi-décembre par l’avocate Dafna Holtz-Lachner au nom d’un groupe de 67 personnalités publiques, universitaires et cadres du secteur high-tech. La demande fait valoir que l’indulgence de la loi à l’égard d’un Premier ministre inculpé ne concerne que le Premier ministre en exercice, et non un député qui cherche à obtenir une nouvelle nomination à ce poste, comme c’est le cas de Netanyahu, qui est officiellement un Premier ministre intérimaire.

Elle pose la question suivante : compte tenu de la norme selon laquelle un ministre ordinaire doit démissionner lorsqu’il est mis en accusation, un député qui se trouve dans une situation juridique tout aussi compromise peut-il être nommé Premier ministre ?

Le texte indique également que les électeurs ont le droit de savoir avant les prochaines élections si Netanyahu peut légalement être chargé de former un gouvernement par le président Reuven Rivlin au lendemain du troisième scrutin en un an – inédit dans l’histoire législative israélienne.

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