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Netanyahu « sait qu’il n’y a pas de gouvernement sans Deri », dit un ministre du Shas

Yaakov Margi, ministre des Affaires sociales, a déclaré que le Premier ministre devra "prendre une décision" après le jugement qui doit être rendu par la Cour

Le futur ministre des Affaires sociales Yaacov Margi, à gauche, et le ministre de l'Intérieur Aryeh Deri lors de la cérémonie de passation des pouvoirs au ministère des Affaires sociales de Jérusalem, le 1er janvier 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le futur ministre des Affaires sociales Yaacov Margi, à gauche, et le ministre de l'Intérieur Aryeh Deri lors de la cérémonie de passation des pouvoirs au ministère des Affaires sociales de Jérusalem, le 1er janvier 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Alors que les députés du parti Haredi du Shas montent au créneau pour défendre leur leader, une personnalité de premier plan de la formation a averti mercredi que si Aryeh Deri devait ne pas avoir le droit d’occuper un poste de ministre, le Premier ministre devait savoir que ce serait l’existence même de son gouvernement qui se trouverait en péril.

Le ministre des Affaires sociales Yaakov Margi a précisé au micro de la station de radio Kan que « Netanyahu sait très bien que si Aryeh Deri ne siège pas dans son gouvernement, alors il n’y a pas de gouvernement ».

Selon certaines informations, la Haute cour de Justice devrait annoncer ce mercredi que la nomination, par Netanyahu, de Deri aux fonctions de ministre de l’Intérieur et de ministre de la Santé au sein du gouvernement est « extrêmement déraisonnable » au vu des antécédents judiciaires de Deri, qui a encore été condamné, l’année dernière, pour des délits fiscaux, écopant d’une peine de prison avec sursis.

Margi a été interrogé sur une possible démission de Deri si la Haute cour devait estimer qu’il n’est pas en mesure de prendre la tête d’un ministère.

« Pourquoi démissionnerait-il ? », a répondu Margi.

Alors qu’il lui était demandé si le Premier ministre limogerait le leader du Shas du gouvernement, Margi a rétorqué que « le Premier ministre devra prendre une décision ».

Le ministre de la Justice, Yariv Levin, à gauche, le ministre de l’Intérieur, Aryeh Deri, 2e à gauche, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et Tzahi Braverman, à droite, lors de la réunion du cabinet à Jérusalem, le 8 janvier 2023. (Crédit : Amos Ben-Gershom/Bureau du Premier ministre)

Margi a fait remarquer que tandis que ce n’était pas à lui de prendre la décision ultime du renversement du gouvernement, il ferait une recommandation au Conseil des sages de la Torah du Shas.

Si Deri refuse de démissionner, il reviendra probablement à Netanyahu de le faire. Si le Premier ministre, qui est actuellement sur le banc des accusés dans trois affaires de corruption, refuse de s’exécuter, le rejet sans précédent du jugement entraînera probablement de nouvelles requêtes déposées à la Haute cour, des requêtes réclamant qu’il soit obligé de renvoyer Deri, son principal partenaire de coalition.

Deri aurait établi clairement auprès de ses proches qu’il ne démissionnerait pas si le jugement devait être prononcé en sa défaveur.

Selon le site d’information Ynet, des députés non-identifiés du parti du Likud de Netanyahu ont indiqué que le Premier ministre n’avait pas l’intention de défier le jugement de la Haute-cour, ce qui signifie que Deri – un allié loyal de Netanyahu depuis de nombreuses années – pourrait être renvoyé du gouvernement, ce qui créerait potentiellement une crise de coalition avec le Shas, qui détient 11 sièges sur les 64 sièges de la coalition.

Le ministre des Communications du Likud, Shlomo Karhi, a comparé le jugement potentiel de Deri à un scénario fictif dans lequel la plus haute instance israélienne déciderait que sa première magistrate, Esther Hayut, doit être nommée Première ministre pour l’éternité.

« Est-ce que nous ne protégeons pas notre démocratie ? », a écrit Karhi sur Twitter. « C’est une décision honteuse et interdite ».

Le ministre des Communications, Shlomo Karhi, assistant à une conférence sur le journalisme numérique, à l’université Reichman, à Herzliya, le 9 janvier 2023. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Le député du Shas Avraham Bezalel a expliqué à Ynet que « tous ceux qui ne veulent pas Deri comme ministre l’auront, à la place, comme Premier ministre ».

« Il peut devenir Premier ministre d’alternance et nous avons le pouvoir d’annuler la loi », a-t-il poursuivi.

Les requêtes qui ont été déposées devant la Haute-cour déclarent que la condamnation de Deri en 2022, qui est venue s’ajouter à une condamnation à une peine de prison pour corruption en 1999, rendent « déraisonnable » sa nomination à un poste ministériel.

Si la Cour devait émettre un jugement en sa défaveur, la coalition, selon certaines informations, espère faire adopter une loi dans les deux prochains mois environ pour permettre à Deri de reprendre un portefeuille.

Le député Shas Avraham Bezalel au plénum de la Knesset à Jérusalem avant la session d’ouverture de la 25e Knesset, le 14 novembre 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Bezalel a estimé mardi qu’une décision prise par la Cour de disqualifier Deri s’apparenterait, pour les juges, à « se tirer une balle dans la tête ».

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